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WALLABOUT

Un film de Eric McGinty

Récupération progressive

Une jeune femme se fait jeter de l'appart dans lequel elle était en colocation, pour n'avoir pas payé le loyer. Désespérée, elle retourne à Wallabout and Classon à Brooklyn, se rapprochant de ses racines, mais commençant aussi une vie précaire, en louant un local dans en entrepôt dans lequel elle se glisse discrètement la nuit, pour y dormir...

« Wallabout » fait penser à nombre de petites productions du cinéma indépendant américain en forme de tentative de sortie de la tête de l'eau, et souffre donc d'un certain manque d'originalité. Sur le thème de la descente aux enfers (« une chute sans fin » comme le dit un personnage), Eric McGinty tente un portrait de jeune femme au passé amoureux tumultueux, en forme de parcours presque psychanalytique, où celle-ci tente de renouer avec famille et amis, tout en hésitant à se remettre elle-même en cause.

Certains trouveront ce parcours d'artiste à la limite de la caricature, d'autant que l'actrice principale ne semble pas au meilleur de sa forme. D'autres, comme nous trouveront la progression du personnage intéressante, après une installation cependant un peu longue. De fière et hautaine, elle passe progressivement à une forme de maturité autant artistique que personnelle. Si la parabole des prisons flottantes de la baie de Wallabout n'est pas d'une clarté évidente, les allusions à la volonté d' « écrire quelque chose qui soit à soi » parlera certainement aux professionnels du cinéma, et l'utilisation de l'écriture pour trouver un « lieu sûr pour les mauvais moments de sa vie » parleront à beaucoup d'autres.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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