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THE DARK AND THE WICKED

Un film de Bryan Bertino

Une « jolie » histoire de famille

Louise et Michael arrivent chez leur mère, car leur père, dans le coma, est sur le point de passer l’arme à gauche, et ils ne veulent pas la laisser seule. Mais seule, elle ne l’est pas. Les enfants vont vite comprendre que la ferme isolée n’est plus la maison de leur enfance…

The Dark and the Wicked film movie

Après avoir séduit le jury du Festival de Sitges, qui lui a décerné le prix de la meilleure photographie et celui de la meilleure actrice, "The Dark and The Weekend", déjà disponible aux États-Unis sur la plateforme de streaming Shadowz, vient s'inviter sur les écrans français pour le festival de Gérardmer qui le présente Hors Compétition cette année.

Ce film, dont on peut effectivement souligner la photographie sobre mais très efficace, vient s'inscrire dans la tradition américaine de l'horreur et du satanisme à la campagne, sur fond d'histoire de famille. Ici, la peur prend place avant même que le spectateur entre dans l'intrigue. Il y a une présence, quelque chose, des murmures qui n'effraient pas seulement les hommes, mais aussi les bêtes, avant de s'en prendre à eux et de les faire ployer sous son joug jusqu'à leur mort, le plus souvent par automutilation.

Âmes sensibles, s'abstenir, il va y avoir de la violence graphique gratuite dans des moments que la mise en scène ne prépare pas. La tension est constante, mais assez peu due aux jump-scare pourtant présents. En effet, elle réside avant tout dans le traitement du son, et dans le silence qui entoure les personnages.
"The Dark and The Wicked", sous ses oripeaux de film d'exploitation auteurisant, se défend tout de même par un véritable choix de la terreur et une fin qui s'éloigne de la plupart des happy-end américains, même dans le domaine horrifique. Ainsi, on pourra noter la volonté de tenir un concept jusqu'au bout, empêchant toute fuite des personnages une fois le seuil de la maison passé.

Enfin, outre la performance de tous ses acteurs, dont celle de Marin Ireland que Sitges a sur remarquer, on pourra noter la volonté d'aborder de façon novatrice le thème de la famille, la relation au sein de la fratrie et surtout, l'idée chrétienne de la solitude de l'âme quand la dernière heure a sonné.

Thomas ChapelleEnvoyer un message au rédacteur

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