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LE SECRET DE KELLY ANNE

Un film de Peter Cattaneo

Ne jamais renoncer à croire

Dans une famille installée au milieu du désert australien, dans l’espoir de trouver une rare pierre d’opale, la fille de 9 ans est persuadée de partager sa vie avec Pobby et Dingan, deux enfants imaginaires. Si les adultes ont jugé bon, un temps, de rentrer dans son jeu, ils estiment qu’il est temps pour elle de revenir dans le monde réel. Aussi le père emmène-t-il un jour les amis imaginaires à la mine…

Opal Dream est le troisième film de Peter Cataneo, réalisateur connu pour The Full Monty. En revenant à une histoire simple et généreuse, il crée une nouvelle fois la surprise. Opal Dream est un bijou de rêverie, d’illusions enfantines et de naïveté maîtrisée. Et bizarrement, le cocktail d’humiliation publique, de folie douce et de rêves communautaire prend sans problème. Ceci grâce au casting parfait, y compris du côté des enfants. Mais aussi grâce à l’aspect irréel de ces mines individuelles, formant des hectares de monticules blanchâtres, à perte de vue. Ce décors, aride et lunaire, fait beaucoup dans l’acceptation des règles de ce conte hors normes.

Entre les espoirs du monde des adultes et les rêves des enfants, il n’y a finalement pas un fossé si grand. Et Cataneo réussit à nous toucher avec une recette classique, faite d’une injustice flagrante frappant une famille modèle, face à un monde agressif et aveugle. Il en fait une histoire intemporelle, par touches d’humour incongru et de beauté issue du néant, à l’image de cette opale en laquelle le garçon, lui aussi veut croire, comme son père. On en conclu nous aussi que ce qui est invisible n’en est peut être pas moins là. Et que ne pas renoncer à ses rêves est essentiel à la survie.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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