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SEA FEVER

Un film de Neasa Hardiman

Un survival en milieu marin, efficace mais attendu

Siobhán, une jeune thésarde en biologie marine, embarque pour une semaine sur un petit chalutier pour observer les « anomalies » dans les pèches réalisées. Mais au beau milieu de l’Atlantique, le navire s’immobilise, comme enserré par une forme de vie inconnue…

Sea Fever film

Sortie le 23 juin 2020 en VOD

Présenté en compétition au Festival de Gérardmer 2020, le film irlandais "Sea Fever" (traduire "La fièvre des mers") aura certes fourni au public quelques frissons, mais n’aura pas réellement surprendre. Quelque part entre un film d’alien des mers et un huis clos de contagion, le long métrage exploite avec efficacité les lieux exigus (couloirs, cabines…), carburant à la claustrophobie notamment lors des scènes de plongée sous-marine particulièrement opaques.

Partant de superstitions (la nouvelle passagère est une femme, de plus aux cheveux roux, supposés être synonymes de malchance…) et faisant allusions à de ténébreuses légendes locales, le scénario nous plonge avec réalisme dans un monde de marins, dominé par les hommes. Grâce à une troupe d’interprètes parfaitement convaincants, qui vont parfaitement de paire avec l’aspect usé du rafiot, au milieu de laquelle atterrit Hermione Corfield en sorte d’anti-héroïne, légèrement asociale, retranchée dans sa technicité, on croit d’emblée aux tensions qui traversent l’équipage.

Décrivant en fond un monde de la pêche aujourd’hui aux abois, la réalisatrice Neasa Hardiman donne ainsi à son récit, une géographie de départ originale, tout en introduisant l’équipage fait de deux autres femmes, un Syrien, deux marins et un capitaine. Elle instille également suffisamment de mystère autour de ce qui bloque le vaisseau, s’attardant longuement sur le changement de texture du bois de la coque, un gel verdâtre qui suinte, et la présence de tentacules luminescents, avant de transformer son récit en le survival attendu. Il perd alors de son originalité, tout en revêtant une dimension sacrificielle intéressante.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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