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ROBIN DES BOIS : LA VÉRITABLE HISTOIRE

Un film de Anthony Marciano

Pas si drôle

Robin est un lâche qui ne vole que les pauvres, rackettant les jouvencelles en danger, exploitant les gamins des villages et puisant dans les coupelles des mendiants aveugles. Alors qu’il se prépare à son plus gros coup, avec l’aide du fidèle Tuck, il fait la connaissance du gang de Sherwood, qui s’apprête lui aussi à voler la recette des impôts…

Le problème avec les films qui réunissent nombre de comiques issus ou non de la télévision, c'est qu'ils apparaissent souvent comme une succession de sketchs plus ou moins drôles. Cette nouvelle version des aventures de Robin des bois, mise en scène par Anthony Marciano et regroupant Max Boublil ("Les Gamins"), Patrick Timsit, Ary Abittan, ou encore Eric Metzger et Quentin Margot (tout droit sortis du Petit Journal de Canal +), n'échappe pas à la règle.

Il faut dire que cette réinterprétation satirique de l'histoire du justicier caché dans la forêt de Sherwood, après notamment le "Sacré Robin des bois" de Mel Brooks ("Robin des bois, des hommes en collants" en traduction littérale), ne fait pas dans la légèreté côté humour ou dialogues. Passés le gag de la pause pipi (vu dans la bande-annonce) et les diverses autres allusions scatophiles (la bouffe répugnante...), le film fait preuve d'un humour sexiste se voulant second degré mais bien trop appuyé pour être vraiment drôle (Marianne la mocheté sans oublier Frère Tuck homo, mais aussi arabe et juif).

Là où la maladresse de son personnage réussissait à faire sourire dans "Les Gamins", le Robin de Max Boublil, devenu un escroc de bas étages, vile et fourbe, ne fonctionne pas. Dommage, car l’idée de départ était plutôt bonne et promettait de belles situations, entre traîtrise et malentendus, peu exploitées ici. Restent les approximations grammaticales ou lexicales qui amusent toujours, ainsi qu’un Gérard Darmon qui a l'air de se régaler en Shérif de Nottingham, sadique à souhait. Mais cela ne suffit pas pour faire une comédie de qualité.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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