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RIVERDANCE

Une publicité tarabiscotée pour l’Irlande

Suite à la mort de son grand-père, le gardien de phare, Keegan, un jeune Irlandais, accompagné par son amie espagnole Moya, fait la rencontre d’une harde de cerfs géants, aux bois magiques, dont les danses permettent à la rivière de continuer à couler. Mais ses doutes sur la légende locale, posant son grand père en garant d’une lumière empêchant le chasseur de venir abattre les cerfs, vont bientôt poser des problèmes…

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"Riverdance" est inspiré du spectacle du même nom, créé en 1994, et ayant fait depuis le tour du monde avec différentes troupes. Doté de nouveaux morceaux signés Bill Whelan, auteur d'origine du spectacle récompensé aux Grammy awards, le film tente de s'ancrer dans de supposées légendes irlandaises, pour dérouler une intrigue aussi simpliste que paradoxalement tarabiscotée, impliquant cerfs aux bois magiques, descendant de gardien de phare, chasseur sans pitié. Mais le mariage entre la danse traditionnelle irlandaise (caractérisée par des mouvements rapides des jambes, le reste du corps restant fixe et vertical), s'il passe encore lors de la scène d'hommage au grand père décédée, les villageois dansant de manière synchronisée avec leurs parapluies, a plus de mal à être digéré lorsqu'il s'agit des cerfs, qui alignés, se mettent à danser sur leurs pattes arrière.

Les personnages principaux comme secondaires sont à peine développés, les seconds étant rarement drôles (hormis le cerf enrobé qui ne pense qu'à fuir ses obligations...). L'intrigue est en soi résumée dans les premières trois minutes, moment le plus esthétiquement réussi du métrage, puisque imitant les décors et personnages en papiers découpé, alors que la légende du chasseur et ses conséquences sont racontées en voix-off. Du coup, ce récit de passage à l'âge adulte et de deuil, a bien du mal à tenir la route 1h30, ni à rendre son histoire crédible, tant on a l'impression d'une publicité pour la culture irlandaise (danse, fête de la Saint Patrick, pratique du sport le hurling...). Et hormis avec les langues télescopiques des grenouilles ayant égaré un têtard, les spectateurs auront au final, bien peu d'occasions de sourire, au milieu de ce fatras scénaristique dont les 15 dernières minutes ne servent qu'à meubler.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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