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RESIDENT EVIL: AFTERLIFE

Un film de Paul W.S. Anderson

Tout juste pour la technique et la 3D

Après avoir, grâce à de nombreux clones d'elle-même, réussi à détruire l'une des stations souterraines de la Umbrella Corporation, Alice se rend dans le grand Nord, en Alaska, espérant y trouver le lieux refuge, Arcadia, où se seraient réunis les survivants. Mais ses efforts sont réduits à néant : point de ville ou de camp qui servirait de base à une nouvelle humanité. Elle retourne donc avec son avion et une rescapée, Claire Redfield, qu'elle connaît bien, mais qui a perdu la mémoire, en direction du Sud. Survolant Los Angeles, elle découvre des survivants, réfugiés sur le toit d'une prison...

Ce quatrième épisode commence par une scène d'assaut sur une station de l'Umbrella corporation. Toute une troupe d'Alice(s) attaque les divers étages, depuis les gardes dans les couloirs, jusqu'aux bureaux de contrôle, situés on se demande pourquoi, au beau milieu d'un puits central. Le méchant de tous les méchants s'y trouve et, invincible, réussit à s'échapper dans un vaisseau de secours. De cette scène on retiendra surtout le manque de connexion avec l'épisode précédent, puisqu'on ne sait pas trop comment Alice a réussi à récupérer la technologie qui l'a elle-même engendrée. Bref, on s'en moque un peu, et nous voilà partis en avion au beau milieu des paysages sauvages d'Alaska.

Bien entendu, en toute logique, Alice se pose sur une plage et n'y trouve que l'avion qui a permis à ses protégés de s'échapper à la fin du 3... mais elle n'aurait surtout pas l'idée d'aller chercher ailleurs ! Car l'Alaska c'est grand, contrairement à l'imagination des scénaristes. Une survivante apparaît, ne se souvenant plus qui est Alice, mais forcément il se passe moins de cinq minutes avant que cette dernière lui refasse confiance, comme passagère de son avion, située derrière elle et donc absolument pas susceptible de l'attaquer. Bref, le ridicule continu, et vous n'êtes pas au bout de vos surprises quant aux coïncidences ahurissantes qui rapprocheront certains de ces personnages à peine esquissés, et pour lesquels on ne peut forcément rien ressentir.

L'empathie est donc loin de fonctionner. Et ce n'est pas l'idée idiote de départ (faire redevenir Alice humaine à cause d'une piqûre de sérum), qui va aider le personnage interprété avec force par Milla Jovovich, à prendre de l'épaisseur. Restent les incroyables décors de cette prison assiégée, l'effet de masse des morts vivants affamés sentant quelques proies potentielles (mais on déjà vu ça 100 fois), et surtout la 3D, plutôt efficace, puisque le film a été entièrement tourné avec cette technologie et n'hésite pas à faire s'approcher du spectateur nombre d'objets. Bref, malgré tout, on n'est pas pressé de voir la suite, mais celle-ci arrive, le numéro 5 étant inévitable à la vue de la fin de cet opus.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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