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RESIDENT EVIL : RETRIBUTION

Un film de Paul W.S. Anderson

En lice pour le trophée du pire film de l'année

Alors que les troupes de la Umbrella Corporation s’attaquent au bateau sur lequel elle est réfugiée, Alice tombe à l’eau lors d’une explosion. Elle se réveille dans un lit, auprès de son mari, alors que les premiers morts-vivants font leur irruption dans la maison. Elle tente alors de sauver sa fille…

Alors qu'on avait suivi avec un certain intérêt, et sans s'ennuyer, le dernier épisode (« Resident Evil 4 : Afterlife ») voici que la 5e fournée se révèle des plus indigestes. Certes le bouclage initial est maîtrisé et on se remémore aisément la scène finale du précédent film, et l'arrivée à l'horizon d'hélicoptères transportant les troupes de la Umbrella Corporation, et venues une nouvelle fois harceler une Milla Jovovich resplendissante et toujours prête à se défendre... Même si, comme dans l'épisode précédent, cette dernière nous résume en quelques 5 minutes, face caméra, avec force extraits piètrement choisis, les 4 premiers volets, il faut avouer qu'on aura cependant du mal à comprendre quelque chose à ce dernier opus.

Il faut dire que la première demi-heure nous la joue film conceptuel. Milla Jovovich passe ainsi de tableau en tableau (vous me direz que c'est normal puisqu'il s'agit là d'une adaptation de jeu vidéo), passant de sa maison, à une cellule aux parois blanches, rétro, puis à divers lieux, comme un carrefour urbain de Tokyo, se faisant à chaque fois rattraper par une horde de morts-vivants fraîchement infectés. Une fois l'explication du « pourquoi » de ces mondes obtenue, on se demande bien comment notre héroïne couillue est arrivée là... et pourquoi les méchants du précédent film seraient tout à coup devenus les gentils du présent film (« y aurait-il baleine sous caillou ? »). Mais le pseudo-scénario nous réserve encore bien des surprises, le reste du film consistant à trouver la sortie du lieu en question, avec l'aide de mercenaires aussi ringards que leurs répliques sont courtes...

Côté mise en scène le film aligne d'abord d'épuisantes perspectives sur des couloirs, des quais de métro, des rues, et encore des couloirs, à moins que ce ne soit... des couloirs ? Le chef décorateur use et abuse des rétroéclairages au travers de verre dépoli, souvent blanc, parfois rouge... Quant à l'artificier il s'en donne à cœur joie dans la deuxième partie du métrage, même si on est assez surpris que de l'eau vienne envahir les lieux... Mais quelqu'un à du se dire que ça changerait un peu des flammes... Bref, cette suite sans grande originalité, ni côté créatures, ni côté décors (tout cela rappelle la fameuse Ruche des premiers épisodes, dont il fallait aussi s'échapper...) n'a ni queue ni tête et vous noie sous un déluge de ralentis et autres effets visuels sensés chorégraphier et dynamiser une action répétitive. Elle s'offre cependant un nouveau cliffhanger, qui permet de poser brièvement les enjeux d'une nouvelle suite, encore plus apocalyptique. Pitié.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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