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LE PROJET ATTICUS

Un film de Chris Sparling

Faux docu d’horreur porté par une actrice « habitée » par son démon

Les scientifiques de l’institut Atticus, sous la houlette du docteur Henry West, cherchent à étudier les cas les plus intéressants de télékinésie. Mais leurs fonds de soutien sont stoppés net quand un membre de l’équipe est pris sur le fait de manipuler des expériences. West compte bien se refaire avec l’arrivée d’un patient tout à fait stupéfiant : Judith Winstead, dont le comportement de plus en plus étrange a poussé sa sœur à l’abandonner à l’institut...

Sortie en DVD et Blu-ray le 18 mars 2015

Présenté hors compétition au dernier festival du film fantastique de Gérardmer, "Le Projet Atticus" prend la forme d’un mockumentaire (ou documenteur), soit un faux documentaire composé à la fois de fausses interviews et de fausses images d’archives du faux institut Atticus. Bref, rien ici n’est vrai, pas plus l’histoire que les protagonistes. Il rappelle une précédente production qui fonctionnait sur le même système : "Phénomènes paranormaux" (2010), l’escroquerie de Olatunde Osunsanmi avec Milla Jovovich.

À la place d’extra-terrestres, "Le Projet Atticus" se penche sur le premier cas reconnu par le gouvernement américain de possession par un esprit maléfique ! Chris Sparling réalise donc un documentaire en interviewant les anciens scientifiques de l’institut qui ont eux-mêmes étudié le cas de Judith Winstead, un patient extraordinaire qu’ils croyaient à la base doté de pouvoir de télékinésie. Mais son comportement évoluera avec le temps et dévoilera une toute autre réalité : la pauvre jeune femme est en fait prisonnière d’un démon qui la contrôle de l’intérieur et qui ne va pas tarder à s’attaquer aux scientifiques autour de lui.

Bien sûr tout est bidon, comme dans "Phénomènes paranormaux", mais "Le Projet Atticus" (premier long-métrage du scénariste de "Buried") a au moins le mérite d’être fait de façon plus intelligente que ce dernier et que la plupart des films d’exorcisme, avec un script mieux conduit, de belles images vintages au rendu plaisant (pour les archives) et des comédiens plutôt inspirés, la possédée en tête (l’inconnue Rya Kihlstedt véritablement habitée par son rôle et son démon). On ne va donc pas bouder son plaisir, mais on ne va pas non plus crier au génie…

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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