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PRINTEMPS, ÉTÉ, AUTOMNE, HIVER… ET PRINTEMPS

Un film de Kim Ki-duk

Sagesse, sérénité et images envoûtantes

Un maître zen et son disciple vivent dans un temple bouddhiste en bois, situé au beau milmieu d’un lac de montagne, en Corée. Seule une barque les relie à la terre ferme et au monde réel. En ce lieu, retiré, l’éducation de l’enfant se fait dans le respect de toute vie…

Dans « printemps, été… » c'est au cycle de la vie que Kim Ki-Duk nous invite, en même temps qu'à celui des saisons. A l'inconscience de l'enfance succède l'insouciance de l'adolescence, la fureur et l'assurance de l'âge adulte et la sagesse de la parenté. Mais si l'on s'attache au cycle de l'enfant, on assiste aussi au cycle du maître, et donc de l'adulte. Et la vie est donc faite d'une succession de deux cycles que Kim Ki-Duk met en avant.

Mais le réalisateur exploite aussi à merveille le contraste entre ce monde retiré, fait de symboles (les portes, les parois invisibles) et de rituels, mais aussi du calme des sentiments, et le monde extérieur, fait de jalousie, de violence et de mouvements.

Mais si certains acteurs surjouent quelques sentiments, tel la jalousie, on est quand même touché par la grâce des personnages, et par leur évolution sereine. Et la beauté de la photographie, exacerbant les coloris de chacune des saisons, et magnifiant la simplicité d'un lieu hautement cinématographique, ajoute encore à l'impression de plénitude que l'on éprouve en sortant de cette expérience de vie. Un film superbe, surtout dans sa période hivernale, à découvrir en ouvrant grand les yeux et son cœur.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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