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OUPS ! J'AI RATÉ L'ARCHE

Une séduisante fable, graphiquement impressionnante

Un étrange animal violet aux tâches bleues, Dave, vit avec son fils Finny (orange aux tâches bleu), dans un abris fait de branchages tressés, situé en plein désert. Alors qu'un orage terrible éclate, ils se rendent en forêt, où le Roi des animaux, le lion, leur annonce l'arrivée prochaine d'un déluge. Heureusement, une arche, sorte de vaisseau de bois, a été construite pour abriter les animaux. Mais seuls ceux figurant sur la liste seront admis à embarquer. Bien résolus à survivre, Dave et Finny vont tenter de s'incruster...

Pas facile de proposer un nouveau film d'animation avec des animaux sauvages qui parlent et tentent de sauver leur peau. Il faut dire que « L'âge de glace » est passé par là, tout comme plusieurs « Madagascar », ou encore « Dinosaures » et un certain « The Wild ». Pourtant dès les premières minutes, « Ooops ! Noah is gone » réussit à séduire. D'abord par sa paire d'anti-héros, un père et son fils, des Nestrians, à la fois maladroits, curieux dans leur aspect, et touchants par leur naïveté. Puis par leurs interactions avec les autres personnages, une mère Grymp et sa fille auprès desquelles ils s'incrustent, les « chefs » de l'arche (un flamand rose susceptible, un lion prétentieux, un majordome maniéré et un rien bigleux...) qu'ils font tourner en bourrique, jouant à la fois sur la roublardise et la complicité.

La bonne idée consistant à séparer, au moment de l'arrivée de la vague, les petits des adultes, permet de lancer le scénario dans une double quête (comme dans « Le monde de Nemo »), chacun essayant de retrouver l'autre, mais aussi de démultiplier les dangers (les chauves-souris affamées d'un côté, la mer et tous les autres animaux de l'autre...). L'humour est de plus au rendez-vous, entre allusions graphiques incongrues au jeu Tetris, déguisements improbables, personnages attachants (l'espèce de grenouille surmontée d'un mollusque parasite...) et passages à la Donkey kong pour expliciter certaines stratégies. Enfin, le tout délivre un sympathique mais classique message sur l'acceptation de la différence et la nécessité de trouver sa place dans le monde. De quoi rendre les parents heureux, et surtout les enfants.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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