NOËL À CANDY CANE LANE

Un film de Reginald Hudlin

Une séduisante comédie familiale

Dans la famille Carver, les décorations de Noël sont une tradition, comme pour tous les résidents de Candy Cane Lane, ceci malgré le climat plutôt clément. Mais à l’approche de Noël, le père, Chris, se retrouve licencié. Découvrant que le concours des plus belles illuminations sera retransmis par la télé locale et doté de 100 000 dollars, il redouble alors d’efforts dans la construction de ses mobiles en bois. Mais face aux décos de leur voisin d’en face, Bruce, gagnant des quatre dernières années et ayant disposé dans son jardin de multiples personnages gonflables, il va se tourner vers un étrange magasin de décorations dénommé Kringle’s, situé sous un pont autoroutier. Là, accompagné de sa plus jeune fille, il achète un arbre de Noël animé, signant au passage un contrat d’achat dont il ne prend pas la peine de lire les petites lignes…

Noël à Candy Cane Lane film movie

Sortie sur Amazon Prime Vidéo le 1er décembre 2023

Parmi les gros films de Noël de cette fin d’année du côté SVOD, le nouveau film avec Eddie Murphy faisait office de curiosité. Et c’est plutôt une bonne surprise que ce film familial autour d’un concours de décorations de Noel (tradition américaine qui donne aisément dans la démesure), qui tourne au cauchemar pour un père de famille, à moins qu’il ne puisse casser la malédiction à laquelle il s’est lié en signant à l’aveugle un contrat d’achat d’un sapin de Noël carrousel pas comme les autres. Il faut dire que la production n’a pas ici lésiné sur les moyens, que ce soit niveau décors (les différentes illuminations, dont la maison "Matrix", l’intérieur de l’étrange magasin de déco...) comme effets spéciaux (l’arbre de Noël animé, les transformations des diverses figurines de 3D en 2D, l’incrustation des personnages miniatures, le traîneau ultra-moderne du père Noël...).

Il se dégage donc un certain aspect festif de l’ensemble, malgré le point de départ supposé « social » avec le licenciement du père, sujet malheureusement rapidement oublié et servant juste de prétexte à lancer une course effrénée vers les décos les plus originales. L’humour un peu olé olé du début (quelques échanges entre rivaux qui visent en dessous de la ceinture... évoquant quelques gâteries) fait vite place à quelque chose de bien plus policé, une petite chorale se chargeant d’un équivalent du « bip » qui censure aux États-Unis les expressions vulgaires. Avec un message plutôt attendu sur l’égoïsme et le partage, le film ne surprend guère, même s’il tente aussi un sous-texte sur la capacité à laisser voler les enfants de leurs propres ailes (la grande fille ne veut pas aller dans la même université que ses parents). Heureusement les quelques péripéties avec des figures animalières ou autres (oies, cygnes, vache...) et face à une vendeuse diabolique, devraient réjouir les plus petits.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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