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MONIQUE

Sur le fil du rasoir… ou de l'épilateur

Dupontel, la quarantaine décrépie, s'ennui. Son fils envoyé en pension en Allemagne, il dépérie, ne parle presque plus, abandonne son travail, ses amis… Jusuqu'au jour où il reçoit par erreur une poupée moulée, commandée sur internet…

Monique est un film de femmes, qui parle des hommes et du couple. Qui parle du désir d'être en couple et de la nécessité de communiquer. Le catalyseur du réveil du couple, est ici une poupée grandeur nature, aux mensurations plus qu'affriolantes.

Passées les scènes de sexe, gratinées, mais jamais pornos, la réalisatrice se plait à générer toutes les remises en cause de couples ou de célibataires soit-disant endurcit, au travers de cette prénommée Monique (car 'deux qui la tiennent, trois qui la…'). Le travail sur les couleurs est remarquable, passant du gris d'une vie monotone, au rose, plus charnel au départ, puis plus vivant, sensuel.

Les personnages secondaires sont absolument savoureux, notamment Sophie Mounicot en célibataire malgré elle, et Marina Tomé en nymphomane avérée. Dupontel, massif, surprend par sa gravité, mais reste dans les rôles torturés et originaux, quant à Marianne Denicourt, elle explose de vitalité, passant de l'air blasé, à la révolte histérique. Un film à savourer, avec une légère gêne.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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