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MON BEAU-PÈRE, MES PARENTS ET MOI

Un film de Jay Roach

Une suite au rythme soutenu, mais à l’humour peu fin

Greg Furniké (Focker en anglais) doit se résoudre à présenter ses parents (Hoffman et Streisand) à ses beaux parents, avant de fixer la date de son mariage. Ayant réussi à plaire à son ex agent de la CIA de beau père (De Niro), il espère que ses excentriques de parents ne gâcheront pas la fête…

Après la confrontation fils – beau père hargneux et bourré de principes, voici la confrontation beau parents excentriques – beau père coincé. Si les ingrédients ne sont pas nouveaux, cela donne un plat convenu, usant sans tact des oppositions de caractère et d’idéologie. Ainsi, De Niro multiplie les arrêts sur visage déformé par la contrition et le choc que provoquent les manières de l’autre couple. Il en fait, comme d’habitude dans des comédies, toujours trop. Mais on appréciera l’esprit retord et désespérément butté de son personnage, que le scénario pousse dans ses retranchement.

Si les gags n’évitent pas le grossier, ni le pipi caca (cette fois le chat tire la chasse, avec le chien dans la cuvette), la principale mauvaise idée a été de mettre en avant le neveu de la fiancée, élevé un temps par les beaux parents indignes. Hormis le sein postiche, assez ahurissant concept, pour donner le lait maternel, préalablement trait, au bébé, ce sale gosse apporte des moments de rare accalmie, venant plomber le rythme soutenu de cette comédie. En opposition, le couple Hoffman Streisand, juifs délurés et jouisseurs, est une idée délicieuse, à laquelle les deux interprètes semblent adhérer particulièrement.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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