Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

LUCIE, APRÈS MOI LE DÉLUGE

Un film de Sophie Loridon

La fin d'une époque

La réalisatrice décide de filmer pendant un an Lucie, une cousine éloignée, âgée de 93 ans qui vit dans sa petite maison située sur le haut plateau ardéchois…

Lucie après moi le déluge film image

Le projet initial de la réalisatrice était de filmer Lucie afin qu'elle évoque sa vie, son travail dans les champs, ses amours, qu'elle témoigne d'un passé aujourd'hui révolu. Avec elle, c'est la mémoire d'une paysannerie d’antan, d'une autre époque qui s'exprime. Mais c'est aussi l'intérieur de sa maison qui semble d'une autre époque, où la technologique actuelle n'a pas sa place : trônent seulement un combiné fixe et une télévision à tube cathodique. Ici le temps semble avoir fait une pause. C'est ici que l'on va écouter Lucie, seule dans sa cuisine, à côté de son fourneau vieux de 104 ans.

Le documentaire est un mélange de long passages chez Lucie, entrecoupés de plans de paysages ardéchois parfois agrémentés de la voix-off de Lucie récitant des poèmes ou d'images d'archives familiales des années 70. Cependant, ces longs plans de paysages animés par la voix-off, s'il aèrent le récit, demeurent trop redondants. On peut également déplorer que les vrais moments de confession de Lucie soient trop rares. On est également frustré car c'est souvent avec pudeur que s'exprime cette femme, gardant avec elle certains secrets comme lorsqu'elle parcoure les photos des hommes qui l'ont aimée.

La qualité de la vidéo est assez faible, mais là n'est pas la question, celle-ci n’enlevant rien à l'importance de l’œuvre. C'est une impression de regarder un document de famille, d'en faire partie, qui domine. Mais si cet aspect peut se révéler une force par moments et permet de rentrer facilement dans le documentaire, il peut aussi en faire la faiblesse lorsque l'on perd à plusieurs reprises le fil rouge du récit, à savoir la captation de la parole d'une personne à l'hiver de sa vie, pour aller filmer le paysage ou le témoignage d'autres personnes.

Si "Lucie, après moi le déluge" n'est pas un documentaire qui marque réellement, il offre toutefois la possibilité de voir un film de famille au cinéma et de mettre des images sur ce qu'ont pu nous raconter certains arrière grands-parents ou grand-parents. C'est aussi un document qui nous offre un témoignage d'une génération qui s'éteint et dont la mémoire doit perdurer. Mais on reste malgré tout sur notre faim par rapport à la durée du témoignage et à un document qui parfois ressemble plus à la photographie d'un instant T de la vie de Lucie, qu’à une vue d’ensemble de son passé, l'aspect familial de l’œuvre demeurant plus un défaut qu'un avantage...

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

LUCIE, Après Moi Le Déluge // bande annonce from Cinedia Films on Vimeo.

COMMENTAIRES

hey! kevin!

samedi 5 octobre - 1h04

Ah le soit-disant critique cinéma,

Je suis désolé mais cette critique écrite par votre petit Kevin ne vaut rien.
Quel manque de professionnalisme cher collègue amateur.

D’abord le choix du rythme de ce documentaire colle parfaitement à son sujet que l'on apprécie ou non.
Les paysages ne sont pas redondant mais justement là, placé aux point stratégique et cardinaux du propos nous permettant des instants calmes renvoyant le spectateur touché
à une réflexion sur sa vie ou simplement une béatitude bienfaisante, ce qui m'a l'air exactement le but recherché de la réalisatrice.

Lucie nous donne, au contraire de votre avis, bien assez de confidences, on n'est pas la pour tout savoir de son intimité ce qui deviendrai du voyeurisme, on ne veut pas savoir comment elle couche avec ses amants non plus! Ce doc n'est pas un strip tease de vieux!

Pour finir, sachez Kevin que ce documentaire touche réellement son public qui en sort souvent en larme, donc ton petit avis qui nous intéresse pas et qui est en aucun cas une critique cinéma valable tu peut le garder et juste nous dire: moi j'ai pas aimé.

Enfin je rappel que pour un critique cinéma, tu n'as ni compris, ni parler du sens et encore moins du but de ce documentaire qui soulève tant de sujets important que n'as bien sur pas vu:
le lien des anciens et l'importance de la transmission, le démembrement agricole au travers de la mécanisation et de l'industrie, la dureté de la vie d'avant pas si éloignée, le travail de cette femme qui prend place de l'homme en patronne de son exploitation, la foi et encore d'autres.

En point final j'aimerai ajouter que le petit critique Kevin n'a pas du entendre non plus la musique puisqu'il y en a et que cela est toujours par importante d'un film cher amateur, et que, pas de chance le public lui l'écoute et remarque son importance.

Votre critique dessert malheureusement ce site, en étant qu'un pauvre avis anonyme d'un amateur vide de savoir, de culture, d'esprit ni d'expérience journalistique ou artistique.

Laisser un commentaire