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LE COCHON, LE RENARD ET LE MOULIN

Un film de Erick Oh

Le plein de tendresse

Un bébé cochon voit son père partir dans le nuage noir de pollution qui se trouve au bas de la colline. Celui-ci lui laisse un moulin à vent pour tenir le nuage à l’écart et un arrosoir pour maintenir en vie une petite fleur jaune…

Le cochon le renard et le moulin film animation image

Dès les premières images de ce dessin animé, une bouffée de tendresse nous gagne. Et elle ne nous quittera plus. Sous nos yeux, un bébé cochon, tout nu, voit sa lange transformée en tétine, puis en T-Shirt, avant que son père ne parte, le laissant seul avec son moulin et son arrosoir. Adaptée des livres illustrés de Robert Kondo et Daisuke "Dice" Tsutsumi intitulé "The Dam Keeper", cette série de 10 petites histoires, qui se suivent en restant cependant indépendantes, est un vrai délice de drôlerie, de malice et de tendresse.

"La fleur jaune" raconte la prise de conscience de l'usage du moulin et de l'arrosoir, et donc d'une certaine responsabilité vis à vis de la vie de la fleur. "Bonjour et ravi de faire ta connaissance" montre la rencontre avec un poisson envahissant, une chatte chapardeus et une famille de renards. "Des copains désagréables" met le cochon et le renard aux prises avec des fourmis envahissantes. "A table !", sans dote le court métrage le plus amusant, apprend le partage mais menace le cochon d'être cuit par une famille de lions. "Jour de fête" évoque les joies et risques de la baignade.

"Le nuage noir" fait prendre conscience des conséquences de la pollution. "Conte en tir bouchon" est une amusante fable sur des échanges de queues baladeuses. "Le rêve noir derrière le masque" est certainement le plus étrange, entre fruits animés et créatures symbolisant nature et pollution. "Tiens ma main" est une très émouvante ode au manque, passant par des bonhommes de neige. Enfin "Le veilleur de brume" marque les retrouvailles avec un père absent.

Chaque film dispose d'une animation en apparence très simple, aux traits d'encre de Chine et coloris en aquarelle. Le relief, à peine marqué, est suggéré sur fond blanc par la position de quelques éléments (un buisson, une table, un objet...) et le mouvement des personnages. Délice d'inventivité, "Le cochon, le renard et le moulin" fera autant rêver, rire ou pleurer, les petits que les adultes qui les accompagnent. Un recueil d’une rare cohérence, sans aucun dialogue, à découvrir sans attendre.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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