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LES LARMES DU SOLEIL

Un film de Antoine Fuqua

Mais que fait Monica dans cette galère pro interventionnisme ?

Le lieutenant Waters (Bruce Willis) est responsable d'un commando chargé de rapatrier une doctoresse américaine (Monica Bellucci), coincée dans une mission au Négéria, alors que la guerre civile fait rage…

" Les larmes du soleil " ressemble à un beau tract de propagande américaine pour l'interventionnisme dans les Etat du tiers monde. Et comme tout tract, il tente de faire oublier le fond, au profit de la forme. Ici, les couchers ou levés de soleils, les cascades sont magnifiques, et servent de toile de fond à une opération de sauvetage rondement menée, sensée au départ sauver une compatriote, mais qui fait ressortir tout l'humanisme du bon soldat américain en lui donnant (ainsi qu'à sa nation) un semblant de bonne conscience.

En effet, ici, le soldat benêt du départ, décide d'enfreindre ses propres règles, et d'escorter près de 30 civiles jusqu'à la frontière Camerounaise. Le propos n'en est que plus atterrant lorsque l'on découvre que le fils du président (démocratiquement élu) se cache au beau milieu du cortège, et qu'il légitime à lui seul le sauvetage de toute la troupe, et le sacrifice bienveillant des soldats ! Entre scènes de viol ou de massacre appuyées, mélodrame humanitaire, compassion et reconnaissance de la part des indigènes, on s'ennuie ferme devant un suspens construit à la va vite et une mise en scène d'une platitude extrême, dont la seule tension reste sonore.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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