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JE M'APPELLE BAGDAD

Affirmation de soi

Bagdad a 17 ans. Elle vit dans un quartier populaire de Sao Paulo au Brésil. À Frequesia de O, son existence se partage entre les figures féminines qui entourent sa mère, et les garçons avec lesquels elle pratique le skate-board…

Je m'appelle Bagdad film movie

"Je m’appelle Bagdad" est le portrait sensible d’une jeune fille au look de garçon (cheveux rasés, elle fait partie d’un groupe de skateurs), pourtant entourée de figures féminines coté familial (sa mère, ses deux sœurs, les amies de sa mère...), mais qui a du mal à trouver sa propre identité, faute peut être de référentes de son âge. Sa rencontre avec un groupe de skateuses viendra tout changer. S’ouvrant sur des scènes de skate tournées au ralenti, le début du film marque aussi une alternance avec une scène en boîte de nuit, montrant un baiser forcé. Une scène cruciale, qui reviendra plus tard dans le métrage, alors que l’héroïne aura commencé à mieux cerner sa propre situation.

Car d’identité il est bien ici question, le caméscope utilisé par le personnage et l’un de ses amis, complice, servant de miroir pour mieux se situer dans un monde où la figure masculine se réduit à deux clients de restaurant friqués et sexistes, à des flics méprisants charriant des stéréotypes, et à un garçon profitant d’une situation de faiblesse. Avec une belle énergie, Caru Alves de Souza filme l’élan de vie et de joie adolescent, convoquant rap et chorégraphies (pour évoquer notamment une bagarre sur un terrain de foot…), magnifie la débrouille (le fer à repasser servant de grille pain !) et fustige le poids du regard masculin.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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