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L'ÎLE DE NIM

Surmonter la peur de pas n'importe quel autre...

Alors que sa mère, océanographe, aurait été jadis avalée par une baleine, Nim, gamine débrouillarde, vit sur son île, avec son père, chercheur solitaire. Mais ce dernier disparaît en mer…

On ne peut pas dire que ce film pour enfants, bercé de gentillettes idées sur la protection de l'environnement, soit des plus légers. D'une part, le casting, alléchant, composé de champions du box-office récent (Gerard Butler - « Dear Frankie » et « 300 », Abigail Breslin - « Little Miss Sunshine ») que vient renforcer la pétillante « Jodie Foster », n'est pas au mieux de sa forme, cabotinant en permanence, et se pliant bon gré mal gré à de pitoyables numéros avec un phoque jouer ou un iguane râleur partiellement retouché en images de synthèses. Et d'autre part, le scénario, d'abord incliné façon « famille je vous aime » et soumis à moult traumatismes, se tourne tout à coup vers le « Maman j'ai raté l'avion », la jeune fille se transformant en maline destructrice des projets touristiques d'une bande de navigateurs vautours.

Du coup le prétexte écolo, pour lequel le couple père-fille vit sur sa paradisiaque île déserte, passe rapidement à la trappe, au profit finalement d'un message douteux sur la protection de son espace privé, certains ayant la chance de s'être accaparé une île avant les autres... Agacé, l'on tentera de se raccrocher au personnage de romancière qu'interprète avec conviction Jodie Foster, mais dont l'agoraphobie n'est finalement sujette qu'à veines plaisanteries ou situations peu crédibles. Pas de quoi sourire donc, avec ce qui n'est au final qu'un voyage sans âme au pays de l'imaginaire carton pâte.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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