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IL ÉTAIT UNE FOIS VERONICA

Un film de Marcelo Gomes

Ceci n'est pas un film libertin

Veronica, la trentaine, vit à Recife avec son père et mène une vie libertine, multipliant les rencontres amoureuses. Récemment diplômée en psychologie, elle intègre ses fonctions à l’hôpital public de la ville. Lorsque son père tombe malade, Veronica remet alors sa vie en question…

Troisième film du réalisateur brésilien Marcelo Gomes, remarqué précédemment avec "Cinéma, aspirines et vautours" en 2005, en sélection Un Certain Regard à Cannes, "Il était une fois Veronica" suit la vie d’une jeune diplômée en psychologie qui vit avec son père et mène, à coté, une vie libertine.

Ce film, à première vue sur le désir, ne l’est pas tellement. Dans la bande annonce, la fameuse réplique d’une copine de Veronica, « Dès que tu as faim, tu te masturbes ! Et tu n’as plus faim. », et les nombreuses séquences à caractère sexuel nous laissent penser que le récit tournera autour du désir et des relations amoureuses de la jeune fille. Halte-là, non ! Ce film est principalement construit sur la relation père-fille, les débuts de Veronica en tant que médecin et sa confrontation à la violence de la réalité.

Les séquences dites « de sexe » nous paraissent alors accessoires voire superflues. Et peu préoccupés des variations sentimentales de Veronica, on se demande si on a bien vu le bon film. La réflexion de Veronica sur son existence passe principalement par une voix-off décrivant ses pensées, souvent de trop d’ailleurs ou par un autodiagnostic de notre femme médecin via l’utilisation de son dictaphone : « Moi, patiente Veronica… ». On pourrait y voir un joli procédé mais c’est plus un outil narratif qu’une évidence cinématographique et malheureusement, on passe à coté.

Les séquences qui valent le détour sont celles de l’hôpital où se mélangent patients de toute classes, toutes origines, douleurs des uns et des autres et où les choix de mise en scène, ces cadres fixes souvent vissés sur le patient nous donnent à y voir quelque chose ou quelqu’un. Pour le reste, l’histoire de Veronica n’est ni un conte de fée, ni un conte moderne et il est bien difficile d’y trouver la force émotionnelle souhaitée.

Anne-Claire JaulinEnvoyer un message au rédacteur

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