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HUBIE HALLOWEEN

Un film de Steven Brill

Adam Sandler dans un nouveau et navrant rôle de crétin céleste

Hubie Dubois est un célibataire qui vit toujours chez sa mère. Secrètement amoureux de la fille la plus populaire de l’année 84, aujourd’hui divorcée du Shérif local, il se donne comme chaque année la mission de protéger les gens de Salem, sa ville du Massachusetts, lors de la nuit d’Halloween. Mais enfants comme adultes préfèrent continuer à se moquer de lui, en lui faisant notamment des blagues fort d’actualité…

Hubie Halloween film

Sorti le 07 octobre 2020 sur Netflix

C’est donc sur Netflix que débarque en ce mois d’octobre, la nouvelle « comédie » d’Adam Sandler. Les fans comme les réfractaires frémissent, de plaisir espéré ou d’inquiétude, au choix. Et à la vision de cette énième portrait d’un simplet tellement gentil qu’il pourrait gagner le cœur de tout une ville, ce sont sans doute ceux du second camp qui auront raison. Car côté intrigue, après un, prélude qui implique Ben Stiller, en gardien constatant l’évasion d’un dangereux criminel, et une assez navrante introduction du personnage principal le posant comme souffre douleur des gamins du quartier, il n’y aura pas grand-chose à se mettre sous la dent. Et surtout, on aura bien du mal à distinguer la moindre source de frayeur dans cet amas de jeux de mots faciles et de blagues qui n’amusent que les interprètes eux-mêmes.

Au bout d’à peine 5 minutes on aura donc compris les principaux enjeux du récit : le héros doit finir avec la belle blonde (le rôle de Julie Bowen ne dépasse malheureusement pas celui de la potiche de service), son voisin (Steve Buscemi, le seul élément intéressant de l’ensemble) sous ses airs amicaux pourrait bien s’avérer dangereux, et l’évadé devrait tenter de se venger. Malheureusement même cette dernière piste est vite oubliée, au profit des pitreries sans âme d’un Adam Sandler peu inspiré, entre accent et sursauts appuyés, et d’un final dégoulinant de mièvrerie. Chacun des pièges tendus au personnage fait flop, la confusion entre « boner » (érection) et « erreur » est une des pires idées depuis longtemps, et au final ce sont presque les jeux de mots sur le prénom du héros qui seraient ici ce qui apporte le plus de fun (Scooby, Dubbie, Houdie, Pubie…). C’est dire… Bref, n’est pas Forrest Gump qui veut, même en période d’Hallowwen.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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