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HISTORIAS MÍNIMAS

Un film de Carlos Sorín

Un road movie dépaysant et profondément touchant

Dans un petit village de Patagonie, une jeune mère de famille apprend qu’elle a gagné à un jeu télé, un vieillard entend dire que son chien, jadis disparu, est réapparu aux abords de la ville. De son côté, un VRP fait faire un gâteau pour le fils de la veuve qu’il convoite. Tous trois vont prendre la route de San Julian, chacun avec ses propres raisons…

Le principe narratif adopté par Carlos Sorin est simple mais efficace : il jongle entre les trois destinées de ses protagonistes, éclairant par les rencontres successives qu'ils peuvent faire (une biologiste, un agent de police, un cantonnier…) les facettes de leurs personnalités, leurs passé, leurs craintes et leurs espoirs.

Car c'est bien d'une quête d'espoir qu'il s'agit pour chacun d'eux. La première espère changer sa vie grâce au cadeau offert, le second retrouver un chien rancunier et le troisième séduire avec, pour une fois une arrière pensée de sérieux. Et chacun ira de ses déconvenues, mais aussi franchira une étape, un stade de sa vie. Le voyage deviendra donc initiatique.

Au milieu des splendeurs et sécheresses du désert de Patagonie brillent un gâteau en forme de ballon de foot, sorte de déclencheur des doutes du VRP (il ne sait pas si sa veuve adorée a un fils ou une fille…), et le visage buriné de ce vieil homme qui se croit coupable, et dont la solitude et la tristesse du regard touchent au cœur. Un chassé croisé à la fois beau et plein d'espoir.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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