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FACTORY GIRL

Sienna Miller bouleversante

Edie Sedgwick était une riche et belle jeune femme. Débarquée à New York pour ses études, elle fait la rencontre d'Andy Warhol et devient vite une égérie de l'artiste...

Présenté en compétition au festival de Deauville 2007, « Factory Girl » n'est pas histoire de pauvre fille qui travaille à l'usine, mais d'une femme riche qui intègre la Factory, c'est à dire l'atelier de création d'Andy Warhol. Le film offre d'ailleurs une vision assez critique de ce lieu, qui, cumulé aux agissements peu clairs de Warhol, mènera Edie à sa perte, au travers d'une certaine déchéance. Drogue et sexes figurent en filigranes de beaucoup des scènes. Symboles de l'amour libre souhaité à l'époque, ils sont aussi les éléments de dépendance de cette cour qui évoluait autour de l'artiste, et que lui même utilisait pour son profit. C'est en tous cas le discours que porte le film.

« Factory Girl » vaut surtout pour le portrait qui est fait du duo Edie / Andy, leurs trahisons qui n'en sont pas forcément, et la notion de fidélité entre un artiste et sa muse, qui en découle. Car dans le « couple » vient s'intercaler un rocker prénommé Danny. Sienna Miller interpètre avec brio Edie, aussi dépendante à l'amitié et l'attention qu'on lui porte, que plus tard à la drogue. Surtout connue pour son idylle avec Jude Law, la jeune actrice, qu'on verra prochainement dans « Stardust » réussit à être bouleversante de naturel et de naïveté bienveillante. Face à elle, Guy Pearce donne corps à un Warhol vampiresque, livide et cruel, dont l'absence de réaction apparente terrifie régulièrement. Ils sont à eux deux, l'argument principal de ce film biographique.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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