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L'ÉTOILE DE NOËL

Un film de Timothy Reckart

Une histoire bien maigre soutenue par une musique incongrue

Alors qu’elle doit épouser prochainement Joseph, Marie se retrouve enceinte après avoir reçu la vision de Dieu. Commence alors un long voyage pour Bethléem…

Que dire de cette version de la nativité livrée cette année peu avant Noël par les studios Sony animation ? Qu'en bref il ne se passe pas grand chose dans cet univers carton pâte aux décors minimalistes et aux personnages schématiques et à peine fluides dans leurs mouvements. En effet, l'histoire et les personnages sont ici développés à minima, de l'annonce faite à Marie dans une grande lumière blanche à la découverte hasardeuse de l'étable dans un Bethléem où toutes les auberges affichent complet.

On suit donc laborieusement deux histoires en parallèle, les périples des deux caravanes (Joseph, Marie et l'âne d’un côté, les 3 mages, leurs dromadaires et la colombe de l’autre), les deux s'avérant finalement aussi pauvre l'une que l'autre, malgré la présence de leur « méchant » poursuivant. Si l'on est plutôt atterré par les dialogues et les réactions limite absurdes des personnages (Joseph apprenant qu'elle est enceinte, l'explication du prophète...) on ne s'amusera pas plus des attitudes du trio de dromadaires idiots, servant de faire valoir aux rois mages.

Ennuyeux, le long métrage se mue en une sorte de fête prénatale des plus agaçantes lorsque la musique s'en mêle. S'interrompant carrément par moments pour laisser place aux dialogues (si, si...), elle aligne les morceaux anachroniques et « mode », comme pour redonner un coup de jeune (raté) à la Bible. Une entreprise que ce long métrage tout entier ne réussit nullement, parvenant tout juste à la ringardiser un peu plus. Et si on revoyait plutôt "Le prince d’Egypte".

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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