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LA DIFFÉRENCE, C'EST QUE C'EST PAS PAREIL

Un film de Pascal Laëthier

Les films de réunions de famille, c'est que c'est toujours pareil…

Une mère de famille prépare une grande réception avec son compagnon. Elle apprend qu’une de ses filles a invité leur père mais elle ne veut surtout pas le voir chez elle, considérant qu’il a lâchement fuit la paternité peu de temps après la naissance de ses enfants. Pendant ce temps un écrivain et sa femme se préparent pour assister à un événement qui ne manque pas de le tourmenter…

Les titres à rallonge hautement philosophiques, c'est un peu la signature de la production française. L'autre grande spécialité, ce sont les films réunissant la famille où les critiques fusent et sont servies par un casting n'en finissant plus. Considérant cela, on peut dire que "La différence…" est un film typiquement de français.

Le problème avec toutes ces comédies, c'est qu'elles ne se renouvellent jamais vraiment, c'est souvent toujours du réchauffé que l'on nous sert pour tout festin. Pourtant, le film de Pascal Laëthier débute plutôt sous de bons auspices. En naviguant entre les multiples personnages, il titille notre curiosité. On se prend à essayer de deviner les relations entre les membres de la famille et les autres dont on ne sait ce qu'ils viennent faire dans l'histoire… On se réjouit, par ailleurs, de voir un François Berléand en excellente forme.

Hélas, la première moitié passée, les préparatifs sont faits, la réception commence et c'est drames sur drames. On passe dans l'incongru, l'incohérence la plus totale avec des réactions de protagonistes excessives et complètements sur-jouées… Si Berléand et Audrey Dana tirent leur épingle de la cacophonie (et encore…), les autres sombrent dans le ridicule (Eric Savin, Armelle Deutch et Atmen Kelif) ou l'oubli (Karina Testa, Claire Nebout et Clémentine Célarié largement sous-employée). Le problème vient aussi d'une palette de personnages trop étendue qui ne leur donne pas la possibilité d'être correctement approfondis.

Vous l'aurez compris, nous sommes donc très loin de l'excellent "Conte de Noël" de Desplechin qui penchait néanmoins beaucoup plus vers le drame. Par contre ici, l'humour se veut permanent mais très inégal. On passe du dialogue finement écrit à des répliques des plus affligeantes. Bien dommage pour une comédie…

Alexandre RomanazziEnvoyer un message au rédacteur

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