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DANS LA VILLE DE SYLVIA

Foutage de gueule

A la terrasse d'un café de Strasbourg, un jeune homme observe les femmes assises autour de lui...

Voici certainement l'un des films « d'auteur » les plus insupportables de l'année. Sous prétexte de poésie et de refus d'effet, le réalisateur fait de son film au scénario aussi mince que du papier à cigarette, une longue errance sans imagination, sans idée de cinéma, se contentant de prolonger artificiellement les plans fixes qu'il aligne les uns derrière les autres, alors que les protagonistes ont quitté l'espace du cadre depuis parfois plusieurs minutes. Après 20Mn à observer des cous, cheveux ou visages de femmes à une terrasse de café, suivies de 20mn à suivre une femme dans des rues où apparaissent régulièrement des graffitis « Laure je t'aime »: cela suffit!

L'acteur principal, d'une totale inexpression, achève de rendre le projet insupportable. Coupant ses personnages de tout contexte réaliste, Jose Luis Guerin atténue le niveau sonore des conversations, rend les rapports inhumains (personne ne répond au vendeur ambulant), et fait passer le tramway (quelle invention formidable!) dans une rue sur deux de la ville!!! Avec lui, vous rembrayerez sur une balade dans l'une des rames, sans rien voir de la ville, puis retournez vous languir à la terrasse de café. Dire qu'on s'ennuie à mourir est un doux euphémisme. Et si on sortait non pas du champ, mais de la salle?

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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