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DANCING QUEENS

Un film de Darren Ashton

Détournement de clichés

Avec son école de Danse, M Jonathon ne récolte pas les honneurs, mais inculque aux jeunes filles des valeurs positives, en créant des chorégraphies autour de thèmes comme le protocole de Kyoto ou la condition des femmes afghanes. De son côté, Melle Elisabeth ramasse tous les trophées grâce à un enseignement des plus classiques, basé sur une discipline de tous les jours...

« Dancing queens », film australien remarqué en 2006 au Festival de Berlin dans la section Génération utilise tous les codes et les clichés des films de danse. Entre rivalités des petites filles, et déroulement d'un concours inter-écoles que le challenger pourrait bien gagner malgré des handicaps évidents, on se dit d'emblée que le réalisateur n'a pas forcément grand chose de nouveau à dire. Et pourtant, la construction (à la mode) sous forme de faux documentaire permet de mettre en valeur les attitudes déplorables des adultes, dont les réactions impliquées et souvent exagérées sont le moteur de cette comédie enlevée.

Du coup, les gamines, qui ont toutes moins de douze ans sont un peu laisser de côté, aussi mignones soient elles. Mais il faut dire aussi que le casting adulte fonctionne à merveille, du professeur excentrique mais animé d'une vraie flamme (Ben Miller), à la mère tortionnaire qui projète ses rêves et échecs sur sa fille (Kerry Armstrong) en passant par l'assistante qui utilise les enfants de la DDASS comme cobayes (Denise Roberts). Et même si l'on est frappé par la ressemble de certains avec des acteurs connus (Terry Hatcher ou Neve Campbell), tous ces interprètes apportent au film un joyeux équilibre avec des passages musicaux, nombreux, flirtant savamment avec le ridicule, mais qui donnent au final envie de remuer.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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