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COLD IN JULY

Un film de Jim Mickle

Froid dans le dos

Un tranquille encadreur abat un intrus dans sa maison. Perturbé par cette expérience, il doit rapidement faire face aux menaces du père de celui-ci, récemment bénéficiaire d’une liberté conditionnelle. Incontestablement, sa vie est sur le point de changer…

Porté par Michael C.Hall ("Dexter", "Six Feet Under"), "Cold in July" est un thriller des plus efficaces, prenant des chemins de détour des plus inattendus. Son personnage principal, mis sous pression dès la première scène, recevant comme le spectateur des jets d’adrénalines aux moments les plus opportuns. D’emblée, on tremble donc pour cet homme, recevant des messages silencieux sur son répondeur et devant faire face au père du malfaiteur qu’il a abattu lors de l’enterrement. Et la mise en scène se met au niveau des émotions du personnage (la caméra à l’épaule lorsqu’il va chercher, fébrile, son fils à l’école pour le protéger…), dont la sensation d’être traqué deviendra vite réalité.

Mais derrière un film peut s'en cacher un autre, et la première intrigue étant résolue au bout de quelque trente minutes, avec l’arrestation du père, à la frontière, c’est alors un nouveau et terrifiant récit qui s’engage. Intelligemment, le scénario fait en sorte que l’homme, embringué dans une nouvelle histoire impliquant un détective et le père de sa victime, reste jusqu’au bout maladroit et apeuré, malgré les choix moraux qu’il est amené à faire. Incapable de répondre avec efficacité aux agressions qu’il subit, le personnage permet une identification immédiate de la part du spectateur.

Allant crescendo dans la violence, "Cold in July" joue sur l’horreur de la découverte et la paranoïa, autant que sur des éclairs de violence bien dosés, qui vous glacent le sang. Un film au suspense de haut niveau, dont les tenants et aboutissants se dessinent peu à peu, dans une vision terrifiante des dessous de la tranquille Amérique rurale.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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