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LA CHASSE À L'OURS

Pour les deux premiers courts

Un petit garçon malade que sa grande sœur voudrait aider, un ours gardien du rythme des saisons, et des enfants partant à la chasse. Trois histoires courtes pour les plus petits…

Les trois courts métrages qui composent ce recueil (qui emprunte son titre au dernier d’entre eux), mettent tous trois en avant des personnages d’enfants, courageux, près à braver le danger que représentent parfois des animaux, pour aider un frère, retrouver le printemps, ou prouver leur bravoure. Ils ont en commun aussi de faire la part belle aux saisons, magnifiant la sortie de l’hiver comme facteur de guérison, ou symbole de vie.

"Un printemps en automne" ouvre la bal, avec un garçon malade, alité, dont la sœur tente de réveiller le soleil, en se faisant aider par des animaux, eux-mêmes en état de léthargie hivernale. Un film en forme de rêve, aux décors crayonnés et aux personnes de papiers articulés, qui rappelle qu’après la maladie revient l’envie de jouer. S’en suit "Le rêve de l’ours", aux décors simples peints et aux personnages de papiers articulés, met en scène des villageois tentant de réveiller un ours, blotti dans sa tanière, afin de faire revenir le printemps. Un film plein de malice et de poésie, avec quelques jolies idées tel le gâteau en forme de petit oiseau.

"La chasse à l’ours" vient enfin clore le recueil, avec un dessin plus classique, aux décors mélangeant crayon et peinture, sur lesquels évoluent des personnages aux à plats de couleurs, sans ombrage, et aux pommettes bien roses. L’histoire de ces cinq enfants partis en douce à la chasse à l’ours, accompagnés par leur chien Rufus, n’est pas des plus passionnantes. Elle convoque cependant une ambiance bucolique, les personnages traversant divers paysages aux potentiels dangers : prairies emplies de bestioles, marécages, forêt inquiétante, prairie enneigée, plage ensoleillée ou grotte sombre. Un joli catalogue complété par des chansons enfantines aussi datées que le graphisme, entre ode à la « peur de rien » et refus de l’oublie.

C’est sur le moins original des trois récits que se clôt donc ce recueil, qui a le mérite de dépayser et de donner aux plus petits l’envie de tenter l’aventure, tout en posant le rôle fondamental du printemps dans le rythme de vie des animaux, comme des humains.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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