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BUENA VIDA (Delivery)

Un film de Leonardo Di Cesare

Une comédie sociale bien vue

Un jeune argentin tombe amoureux d’une pompiste, et lui propose de lui louer une chambre dans son appartement. Malheureusement, une fois installée, les parents de celle-ci débarquent, et commencent à installer des machines pour fabriquer des churos…

Si le principe de base de Buena Vida a de quoi faire sourire, le contexte social dénoncé par ce film a de quoi faire pleurer. Car c’est bien des difficultés financières et de logement des argentins que traite cette comédie pas si rose. Les beaux parents, ruinés, sans retraites, n’ont qu’un seul espoir, se relancer dans leur ancienne activité à succès : la pâtisserie locale, et sa commercialisation. Et la réflexion, logique, fondant l’espoir d’un nouvel âge d’or pour le grand père, s’appui sur des principes simples, dont le non fonctionnement a de quoi désespérer.

L’ampleur des dégâts se mesure alors, entre industrialisation, disparition du petit commerce, et individualisme aussi forcené qui forcé. On rit, jaune, lorsque les machines se mettent en marche pour malaxer la pâte à 4 heures du matin, où lorsque le jeune homme perd son travail, puis le peu qu’il possède. Car quand l’économie dérape et méprise le citoyen, une économie parallèle, sans règles ni protections, se développe aussi. Buena Vida dresse donc un état des lieux sans concession, d’un pays en mal d’objectifs et surtout de moyens.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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