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ARRIVEDERCI, AMORE, CIAO

Vilain garçon

Un jeune taulard tente de se refaire une vie en devenant garçon de café. Il ne tarde pas à croiser le chemin d’un ancien camarade de cellule qui lui propose un boulot dans sa boîte de nuit. Une proposition difficile à refuser…

Présenté en compétition au Festival de Cognac 2006, ce petit film italien nous conte le quotidien d’une petite frappe pas si repentie, qui va tenter de devenir grand(e), par tous les moyens. Le réalisateur nous plonge avec son brigand, dans la description d’un monde de la nuit dont les codes nous sont bien connus : sexe, filles faciles, drogue, alcool, bagarres… Mais c’est l’utilisation des perversions des autres qui sera l’un des éléments clés de la réussite de cet homme qui débute comme revendeur de drogue, fait chanter un des riches clients du night club, et ira jusqu’à épouser une bien crédule jeune femme, pour s’offrir une respectabilité.

Si « Arrivederci, Amore Ciao » finit par captiver, ce n’est pas tant par son intrigue et son traitement façon polar crépusculaire, mais par la peinture clinique d’un homme sans aucune inhibition ou remord, qui n’hésite pas à donner dans l’atroce. Alessio Boni, l’un des deux acteurs principaux de « Nos meilleures années », incarne parfaitement ce mélange de classe dédaigneuse et d’implacable insensibilité, qui sied au personnage. Derrière le charme et l’allure se cachent parfois des monstres. Et ce n’est pas la dernière scène qui vous permettra d’en douter.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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