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L’ANTIDOTE

Un film de Vincent de Brus

Inégal

Jacques Alain Marty (Christian Clavier) est le premier patron français. A la tête de Vladis Entreprise, il envisage de racheter un groupe américain de communication. Mais lors de réunions, il est victime de crises d’angoisse et de bégaiement. Son psy lui conseille de trouver ce qui pourrait être son «antidote », qu’il s’agisse d’un objet, d’un lieu ou d’une personne…

Faire une comédie sur un clone de Jean Marie Meissier, en singeant ses qualités d’orateur hors paire, et sa prétendue mégalomanie, pouvait paraître osé, étant donné la proximité des évènements le liant à Vivendi Universal. Et il est vrai que le début du film amuse, jouant avec des anecdotes d’actualité connues de tous (rachat d’une « usine à rêve », meetings d’actionnaires en grand, avec des discours rassurants masquant des déficit…). On se régale face à un Christian Clavier plutôt en forme, qui ne dépareille pas, face aux grands patrons déjà observés.

Malheureusement, si le personnage de Villerest est assez irrésistible en nouveau naïf, heureux de ses manigances, il l’est beaucoup moins dans les scènes d’affrontement idéologique, sauf peut être durant la scène du repas avec les beaux parents. Après un générique d’une modernité inattendue, la comédie retombe vite dans un humour classique, jouant sur l’opposition des deux personnages principaux, obligés de coopérer ensemble, et donc de se supporter. Si cela fait que les gags fonctionnent, c’est aussi ici la faiblesse de cette comédie qui s’essouffle sur la fin, les tics de Clavier devenant agaçants, et la psychologie s’approchant du bazar.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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