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AND NOW... LADIES AND GENTLEMEN

Un film de Claude Lelouch

Un voyage dépaysant mais peu crédible

Valentin (Jeremy Irons) est un voleur de bijoux. Habile et très imaginatif, ce Harsen Lupin va croiser la route de Francoise (Alessandra Martines), vendeuse dans une grande bijouterie qu'il braque. Coup de foudre. Le seul handicap du beau quinquagénaire est un trouble de la mémoire, une sorte d'amnésie chronique. Victime des mêmes symptômes, Jane ( Patricia Kaas) est chanteuse de piano-bar. Leurs routes se croisent au maroc. En effet, valentin avait entamé un tour du monde à la voile en solitaire et malencontreusement heurte un bateau de pêcheur au large des cotes marocaines. Quant a Jane ses amnésies qui se produisent parfois lui ont coûté son poste de chanteuse sur la capitale et l'on contrainte à partir au Maroc pour chanter dans un grand hôtel...

Comme a son habitude, autour de ses héros, Lelouch réunit une brochette d'acteurs pour des seconds rôles plus ou moins consistants : A.Martines (en ex-futur femme ), Thierry Lhermitte (navigateur solitaire et séducteur hors paire), Claudia Cardinale (richissime touriste aux manière trompeuses), Jean-Marie Bigard, Yvan Attal etc.

Pour son premier rôle à l'écran, Patricia Kaas se débrouille plutôt bien. Le spectateur ne peut que tomber sous son charme, et son air mystérieux, sage et détaché. Néanmoins on pourrait reprocher à la bande son d'être trop présente, que ce soit en numéros de piano bar, en off, ou simplement sous forme de couplets chantonnés par la mademoiselle chante le blues. A tel point qu'on croirait parfois à un support de promo de son nouvel album : Piano Bar. Le thème du film, qui lui donne son titre, reste en tous cas dans les têtes, alors qu'il est repris sous de multiples formes en version musicale, y compris lors du départ de la course autour du monde, en concert de fanfare avec cornemuses.

Difficile tout de même de suivre ces péripéties improbables dans un pays d'Afrique, avec rites vaudous, pèlerinages de guérisons et policiers têtus. On croit en effet peu à cette histoire d'amnésie, et encore moins au déroulement de l'enquête policière. Le mélange entre réalité, rêve, fantasmes ajoute à la confusion de certaines scènes, au lieu de semer le trouble et l'émoi dans le cœur du spectateur. Reste un Lelouch agréable, certes dépaysant et bercé d'une musique reposante telle un voyage, mais qui frôle d'un peu trop près le " soap ".

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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