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CLERMONT-FERRAND 2007 - Programme International I 4

- Etincelles (Sharar), de Hazim Bitar, Saleh Kasem, Ammar Quttaineh (Jordanie, Syrie)
Parcours d’un ouvrier confronté aux mensonges d’un patron et au manque de travail, « Etincelles », malgré des intentions fort louables, manque cruellement de moyens financiers : images dégueulasse, placements de caméra approximatif et jeu des acteurs souvent brouillons, font que le film pourrait être celui d’un étudiant pas franchement doué.

- Le chant du grillon (El canto del grillo), de Dany Campos (Espagne)
Un membre d’un groupe terroriste veut commencer une nouvelle vie loin des carnages. On lui demande alors de remplir un dernier contrat, en exécutant une cible. Loin des effets de style qui pourraient faciliter son adhésion au genre, « Le Chant du grillon » est d’abord le récit d’un homme avant d’être celui de son parcours. L’acteur principal (Asier Hormaza) est parfait et donne profondeur à son personnage ambivalent.

- Message aux voisins (Message for the neighbours), de Priit Tender (Estonie)
Un réparateur de télévision se rend un jour compte que c’est le monde qui a besoin d’être réparé. Ce « Message aux voisins » est un joli conte sur la vie et les méandres que le destin lui fait prendre. La personnification de tous les objets donnent parfois lieu à des trouvailles assez ingénieuses. Néanmoins, l’histoire reste un peu trop brouillon dans cette cadence soutenue.

- Pluie saisonnière (Temporal), de Paz Fabrega (Costa Rica, Angleterre, Royaume-Uni)
« Pluie saisonnière » raconte le désarroi de deux jeunes filles du Costa Rica, enfermées dans une vie morne et sans avenir. Les yeux se régalent de paysages plus verdoyants et fruités les uns que les autres, mais le quotidien des héroïnes ne parvient guère à nourrir un quelconque enjeu.

- Au nom du péché (In the name of SIN), de Nikorn Sripongwarakul et Tanwarin Sukkhapisit (Thaïlande)
Court-métrage de 32 minutes mais qui en paraît beaucoup plus, « Au nom du péché » retrace le parcours moral d’un professeur attiré par un de ses élèves. Sans doute un film assez novateur en Thaïlande, mais d’une esthétique et d’une platitude assez incroyables, ce film accumule les erreurs de jugement quant au traitement de ses deux personnages.

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Lucie Gaillard Envoyer un message au rédacteur