BAD BLOOD

Un film de Dennis S.Y. Law

Ca va saigner !

Lorsque le chef d’une triade de Hong Kong est exécuté, les ennuis commencent entre les différentes prétendants à sa succession.

Sortie en DVD et Blu-ray le 5 novembre 2011

« Bad Blood » repose sur un concept simple : prendre une histoire ultra rabâchée dans le cinéma hongkongais (la succession dans les triades, on a bien du voir ça 3720 fois), avec des acteurs rodés (en gros, quasiment tous les mecs ayant joué chez Johnnie To), mais la traiter sur un ton complètement différent. On est à mille lieux de « Election », bien que le sujet de départ soit le même.

Si chez To, Simon Yam est un monstre de froideur ambitieux et prêt à tout, ici il incarne carrément un pauvre type qui ne pense qu’à…manger des cacahuètes ! Sans tomber dans la comédie, Denis Law adopte donc un ton complètement décalé, proche parfois du soap-opéra tendance « teenage » aux dialogues « ahurissants », par exemple lorsque l’héroïne demande à un mec, juste avant un gros affrontement, s'il pense que Chelsea rejoindra Manchester United en finale de ligue des champions. Le ton n’est donc pas vraiment au sérieux, et tout ce qui peut se rapprocher de ce type de cinéma (plans fixes sur un héros prenant une « pose », armes à feu, code d’honneur,…) a été gommé.

Les enjeux sont d’ailleurs rapidement expédiés pour laisser place à l’action. En traitant de façon très comic-book ses séquences de combat, Denis Law réussi un brillant mélange entre ce qui a fait le succès du cinéma d’action hongkongais des années 80/90 (un seul type peut en affronter 30 sans même transpirer) et des productions récentes, tel -je le cite souvent mais c’est le film d’action Hongkongais des années 2000- « SPL ». Le héros, même s'il n’atteint pas le niveau du « maître » Donnie Yen, tient habilement la route. Le résultat est à la fois drôle et brutal. Un savent mélange de coups qui font mal et d’autres qui font rire.

Même s'il ne révolutionne pas le genre, « Bad Blood » reste un moment agréable qui satisfera grandement les amateurs du genre.

François ReyEnvoyer un message au rédacteur

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