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RIO

Un film de Carlos Saldanha

Retour à l'état naturel

Un oiseau tropical né dans la forêt du Brésil, se retrouve exporté par des chasseurs dans une ville du Minnesota. Répondant désormais au doux nom de Blu, et devenu l’animal de compagnie d’une jeune libraire, il vit bien au chaud, profitant de tous les avantages d’une vie domestique, du journal quotidien au chocolat chaud baigné de marshmallows… Mais un beau jour surgit un scientifique maladroit qui souhaite l’emmener au Brésil, car il est le dernier mâle de son espèce. Il rencontre alors celle avec laquelle il est sensé se reproduire, Perla, qui elle, ne pense qu’à s’échapper de sa cage et de sa jungle artificielle…

Les créateurs de « L'âge de glace » nous proposent de nouvelles aventures en compagnie d'une autre espèce en voie de disparition, un Perroquet Ara chargé de se reproduire au nom du maintien de la biodiversité. Le film n'apporte pas grand chose du coté de la 3D (sauf dans quelques vues aériennes de la baie de Rio), l'intérêt étant plutôt à rechercher dans son aspect ultra-coloré. Il s'agit là d'un passage un peu obligé, puisque la majorité de l'action se déroule en milieu tropical ou au cœur du carnaval Rio de Janeiro. Malheureusement cette situation du récit a aussi ses mauvais cotés, les auteurs nous affublant de quelques passages chantés, à l'image de la scène d'ouverture, sur un rythme de samba. Et tout le monde n'est pas adepte des fanfares aux tambours vrombissants et envahissants. Comme dirait l'autre... « ça va 5 minutes »...

En bref, « Rio » amuse dans un premier temps, sur la base d'un schéma convenu mais efficace. Son héros se retrouve à la fois parvenu devant vivre dans un milieu considéré comme pauvre et hostile, mais dont il va à découvrir les bienfaits et la richesse intérieure des habitants. Mais en jeune puceau, il va aussi s'essayer à la drague, conseillé par deux oiseaux-compères brésiliens, bien plus directs que lui. Le fait que le personnage ne sache pas voler permettra d'amener, dans la course poursuite que constitue la seconde moitié du film, quelques situations des plus périlleuses. Au final, « Rio » s'avère une jolie et amusante ode au retour à la nature, dans laquelle, pour une fois, les personnages secondaires ne prennent pas le dessus sur notre futur-couple d'oiseaux bleus.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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