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RED SPARROW

Un film de Francis Lawrence

Un thriller palpitant et efficace qui réserve de beaux rebondissements, mais n’évite pas quelques facilités scénaristiques

Une danseuse étoile russe, dont la mère est malade, est victime d’un accident. Découvrant, grâce à son cousin, bien placé au KGB, qu’il s’agissait d’un coup monté, elle commet l’irréparable en tabassant violemment les responsables. Afin d’étouffer l’histoire, ce dernier lui propose un marché : l’aider à obtenir des renseignements sur un homme d’affaires. Mais les choses ne vont pas se dérouler en douceur, comme elle l’espérait...

La bande annonce de "Red Sparrow" tourne maintenant depuis des semaines dans les salles, annonçant ce qui s’annonçait comme LE thriller du printemps. Et à la vue du résultat, il faut bien avouer que pourrait bien être le cas et que le film promet d’être l’un des gros cartons du mois d’avril. D’abord parce que le film s’avère d’une redoutable efficacité en terme de mise en scène, Francis Lawrence, réalisateur de "Je suis une légende" et des 3 dernier volets de la saga "Hunger Games", usant à merveille de contre-plongées inquiétantes et maîtrisant parfaitement les scènes d’actions, à l’image d’un fantastique combat au couteau, aussi violent qu’impressionnant.

Mettant en résonance de manière formelle le début et la fin du film, avec l’utilisation de contre-jours basés sur des lumières de projecteurs (de théâtre et de lampadaires en parallèle pour l’ouverture, de piste d’aéroport pour la conclusion), celui-ci n’est jamais à court d’idée pour provoquer l’émoi du spectateur. On pardonnera du coup les quelques facilités scénaristiques dénouant de manière improbable une ou deux scènes (avec la colocataire ou l’un des ennemis), ainsi que le politiquement correct qui rend quelques phrases peu crédibles dans la bouche de la très stricte Charlotte Rampling, lorsqu’elle nuance soudainement des propos odieux sur les homosexuels.

Reste que Jennifer Lawrence ("Mother !", oscarisée pour "Happiness Therapy") livre une nouvelle fois un nouveau d’actrice aussi physique que psychologique, parvenant à faire douter personnages comme spectateur sur ses intentions. Double voire triple agent, elle incarne à merveille les fêlures et failles d’un personnage sur lequel on aurait aimé cependant en savoir un peu plus. Mais ne boudons pas notre plaisir face à ce thriller haut de gamme, certes calibré, mais parfait pour vous faire vibrer.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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