Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

MEURTRES A LA SAINT VALENTIN 3D

 

POUR: Niveau +2 - Bonne pioche

Dix ans après d'horribles meurtres perpétrés par un mineur ayant pété les plombs, les personnes liées aux premiers évènements sont retrouvées les unes après les autres, sauvagement éviscérées. Bizarrement, l'un des jeunes survivants de la mine est revenu au pays quelques jours auparavant...

Tout juste une semaine après l’excellente relecture de "la Dernière maison sur la gauche", c’est un autre remake de « classique » horrifique qui pointe le bout de son nez. Si par « classique », vous entendez « chef-d’œuvre absolu du genre », détrompez-vous vite. Car s’il reste l’un des slashers les plus appréciés des années 80, le "Meurtres à la St-Valentin" original est bien loin des monuments de John Carpenter ("Halloween") ou Joseph Zito ("Rosemary’s Killer") : un thriller minier des plus efficaces, et dont le seul véritable intérêt est d’avoir créé une figure majeure du genre en la personne du charismatique Henry Warden.

Et c’est bien lui qui est au centre de ce remake, dont l’intrigue pourrait être prise comme une suite quasi-directe (après une première partie – géniale – condensant l’histoire originale). Un tueur monolithique et menaçant, au look terrifiant (un masque à gaze, un gros piolet, et hop, ça charcle !), et qui bénéficie ici des meilleurs soins, s’appropriant la 3D au point d’en faire son arme. Jets de piolet en pleine gueule, giclures de sang (numérique) sur l’écran... Pas de doute, s’il n’est avant tout qu’un gadget commercial, le relief fait son office dans les scènes de terreur, toutes bien gores et déviantes comme c’est pas permis (on y tue même des naines et des bimbos à nudité totale, c’est dire !).

Servi par de très bons acteurs (la mignonne Jaime King en tête), le scénario pèche cependant par excès de paresse, laissant l’intrigue se dérouler mollement, jusqu’à un twist final des plus convenus, que seuls les idiots n’auront pas éventé dès le début. Et c’est bien dommage, tant la mise en scène très quelconque de Patrick Lussier (ancien monteur de Wes Craven) peine parfois à maintenir le rythme. Mais ce serait bouder son plaisir face à un slasher old school des plus réjouissants, au bodycount assurément jouissif, rendant un hommage rigolard au sympathique film de George Mihalka. Et puis franchement, entre celui-ci et le très bon "Vendredi 13" de Marcus Nispel, ça fait plaisir de voir du slasher sur grand écran !

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

C'était déjà la mode de remaker ou d'offrir d'improbables suites à des films d'horreur plus connus pour leur réputation que leurs résultats au Box Office, mais quand la technique de la 3D s'en mêle, cela donne des résultats aussi improbables scénaristiquement qu'intéressant du point de vue sensations. Car c'est ici le seul intérêt de ce film au scénario téléphoné, dont chacun aura deviné le dénouement en moins de 10mn, ce malgré les nombreuses fausses pistes sur lesquelles on tentera de nous mettre tout au long de ce laborieux récit.

Les plans savamment calculés pour la projection 3D sont légions, et fournissent quelques rares sursauts. Coups de piolet dans divers objets, de portes en bois à des casques, générique aux typos calibrés spécialement, chutes de personnages tendant les mains vers la caméra, on se délecte de ces quelques moments où l'image s'approche subitement du spectateur comme pour l'englober dans l'écran. Reste que le scénario est inexistant, les acteurs peu convaincants, les personnages aussi idiots qu'incohérents, et qu'il s'agit donc tout de même d'un mauvais film. Comme quoi la technique ne fait pas tout.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire