DIVIN ENFANT
Papa qui t'es ?
Olivier Doran nous présente ce huit-clos de Noël comme une tentative de comédie de boulevard. Mais il n'a rien inventé ! Il nous refait en fait ici une version du film suédois "Tomten ar far till alla barem" de Kjell Sundvall.
Malgré un bon casting, il se contente de jouer avec des quiproquos faiblards. Le spectateur finit par être lassé à la longue, toujours en attente d'un soubresaut du scénario. Le réalisateur tente dans cette comédie chorale de faire de l'ombre au film "Le Prénom" d’Alexandre de la Patelière et Mathieu Delaporte, mais les dialogues sont à la traîne et aucune réplique cinglante ne sera à retenir. Car le trop plein de personnages finit par tuer le récit du film.
Dans cette bourgeoisie provinciale, où Emilie Dequenne veut être la mère modèle qui rassemble ses ex pour Noël, on aurait pu avoir une histoire plus caustique et abrasive. On notera l'interprétation de Pascal Demolon qui prend le plus d'ampleur par son jeu face aux autres acteurs. On notera également le retour de Sami Bouajila, peu vu à l'écran depuis "Omar m'a tuer".
"Divin enfant" est pour conclure une comédie exagérée voulant se comparer à des nombreux chefs-d’œuvre, sans jamais y parvenir.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur