NEWS

Festival

Festival de l’Alpe d’Huez jour 1 : des cancres en latin et une famille à reconstruire

18 janvier 2024
Festival de l'Alpe d'Huez 2024 : Jour 1 -
© François Dourlen - 2024 - Nolita Cinema

Si l’on a exceptionnellement raté la séance d’ouverture lundi soir, lors de laquelle Kev Adams (tout juste sorti d’une appendicite) a présenté "Maison de retraite 2", nous sommes arrivés, avec une collègue d’une radio lyonnaise, à l’Alpe d’Huez sans trop d’encombres, les routes étant parfaitement dénneigées et la neige n’étant attendue que mercredi (sous forme de pluie) et jeudi.

Direction donc le Palais des sports où après avoir retiré nos badges et fait un tour par la cosy salle de presse, nous avons pu découvrir deux longs métrages en compétition en ce mardi, "Bis Repetita" et "Nous les Leroy", tous deux projetés dans une Grande salle bondée.

BIS REPETITA

Ce sont à la fois Noémie Lvosky et Louise Bourgoin qui sont venues, visiblement émues, présenter le premier long "Bis Repetita" d’Emilie Noblet, basé sur une idée originale, mais qui met cependant un peu de temps à décoller. Autour d’une professeure d’option latin fatiguée par le peu d’intérêt que montrent ses élèves (Louise Bourgoin) et flanquée d’une trop enthousiaste directrice d’établissement (Noémie Lvovky), qui tente de lui faire relire la thèse de son neveu (Xavier Lacaille, également présent sur place), l’intrigue se base sur deux éléments en réalité peu crédibles pour finalement créer un sympathique conte sur la tricherie.

Une première séance qui envoie un groupe d’élèves dissipés et attachants à Naples, accompagnés de leur prof et du fameux thésard, devenu une sorte de G.O., et qui prend enfin son envol lorsque élèves et professeure commencent à faire des plans façon commando pour remonter dans le classement d’un concours européen de latin qui s’annonçait comme un échec pour eux.

NOUS LES LEROY

L’émotion était au rendez-vous pour la séance du soir avec "Nous les Leroy" de Florent Bernard, dont les deux interprètes principaux, absents, avaient envoyé une petite vidéo humoristique aux festivaliers. Charlotte Gainsbourg a ainsi parlé d’ "Antichrist" comme l’une des comédies dans laquelle elle a pu jouer, décrivant de sanglantes scènes comiques. Quant à José Garcia, habitué du festival, il a inventé comme excuse la supposée euthanasie de l’un de ses mariachis, qui agressif aurait mordu un mollet de Catherine Frot.

L’histoire, qui s’inscrit dans les traces de "On sourit pour la photo" (passé par l'Alpe en 2020), avec un mari tentant de sauver son couple en emmenant sa femme et ses deux ados d’enfants dans un week-end sur les traces du passé familial, est un délice d’alternance entre moments savoureux et passages plus intimes et touchants. On saluera surtout la qualité d’écriture (et de jeu) de chacun des personnages, qu’il s’agisse des rôles principaux (les deux ados sont épatants) ou des nombreux rôles secondaires, plus croustillants et improbables les uns que les autres. On en ressort avec tout autant les larmes aux yeux que le sourire aux lèvres.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
Source :