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DOSSIERDe la télé au ciné

Séries télé : les pires adaptations de séries télé au cinéma

Alors que sort sur les écrans le deuxième film adapté de la série télé "21 Jump Street" (qui révéla aux yeux du monde entier le jeune Johnny Depp), Abus de Ciné revient sur les séries TV cultes qui ont subi le passage sur grand écran, parfois pour le plus grand plaisir de leurs nombreux fans, parfois pour leur plus grand effroi ! Retrouvez ci-dessous le flop 10 des pires films adaptés d’une série de télévision et rendez-vous en cliquant ici au top 10 des meilleurs films ciné tirés du petit écran.

1er // SEX & THE CITY (2008)

Trahi(e)s ! À la fin de sa 6e saison, la série "Sex and the City" avait trouvé un équilibre, un message d’espoir délivré par nos quatre new-yorkaises préférées, célibataires endurcies, au cœur d’artichaut. Alors pourquoi s’acharner, juste pour le profit, à vouloir faire une suite à tout ça ? Et surtout comment ? C’est le pari que se sont fixés Michael Patrick King et son équipe de scénaristes pour arriver à ce premier long-métrage de "Sex and the City". En effet, à la fin de la série, Samantha, la nympho de service venait de se stabiliser avec un homme parfait, qui l’a soutenue pendant sa douloureuse chimio, Charlotte a trouvé l’homme de ses rêves et un équilibre familial malgré ses difficultés à concevoir, Miranda, la plus new-yorkaise de toutes, se décide à épouser le père de son fils et à déménager à Brooklyn, et Carrie se retrouve enfin dans les bras de « Big », alias John James Preston, avec la solide intention de faire fonctionner leur couple…
Créer une suite vivifiante à tout cela semblait un pari un peu périlleux. Et malheureusement, cela s’en ressent. Car malgré les fous rires et l’immense plaisir de retrouver nos quatre copines préférées à l’écran, un vrai fan de la série peut ressentir une sorte de trahison des personnages. >>> Lire la suite de l’article
Véronique Lopes

2e // ABSOLUMENT FABULEUX (2001)

Un champagne grand cru qui tourne au gros rouge qui tache ! Adapter une des plus belles perles de l’humour british hors des terres de sa majesté n’est pas une mince affaire tant elle est imprégnée de cette esprit anglais qui conjugue à merveille flegme et exubérance.
Un défi d’autant plus risqué vu qu’ "Absolutely Fabulous" est avant tout l’incarnation du génie de Jennifer Saunders, Auteur, scénariste et interprète du rôle principale Edina Monsoon. Autant de difficultés que n’a pas du tout maîtrisé Gabriel Aghion. Le film est une succession de gags réchauffés qui tombent à plat. Josiane Balasko et Nathalie Baye (qu’il était pourtant savoureux de voir à contre emploi) ne font que singer grossièrement les héroïnes originales. Un bide retentissant qui n'a pas su retranscrire une once du cynisme décapant qui fait l’essence même de la série. Un film à oublier très vite en visionnant l’intégrale d’« Ab fab » en VO of course !
Gaëlle Bouché

3e // CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR (1998)

Mon nom est Melon… Chapeau melon ! Avant d’être l’équipe de super héros de la Marvel (et un formidable film de Joss Whedon), "The Avengers" fut le titre original de la série culte "Chapeau melon et bottes de cuir", qui racontait les aventures loufoques, étranges et ésotériques des agents secrets de la Couronne John Steed, Catherine Gale, Emma Peel et Tara King. En la transposant sur grand écran, le cinéaste canadien Jeremiah Chechik (réalisateur de l’effroyable remake des "Diaboliques" de Clouzot, avec Sharon Stone et Isabelle Adjani) n’en retient que les éléments les plus triviaux, pour laisser de côté tout le flegme britannique qui en faisait le charme. Malgré son casting savoureux (Ralph Fiennes et Uma Thurman en Steed et Peel, Sean Connery en méchant), le film lorgne bien trop vers la saga de 007 et sacrifie toute finesse au profit d’un spectacle son-et-lumière qui rappelle par moment le tout pourri "Batman Forever". Bref, c’est raté !
Frédéric Wullschleger

>>> POUR ! Découvrez aussi la défense du film par Guillaume Gas

4e // MA SORCIÈRE BIEN-AIMÉE (2005)

Adaptation plutôt libre mais loin de tenir toutes ses promesses. D’une idée bizarre (parler de la série à l’intérieur du film et situer l’action de nos jours), on pouvait être, au pire inquiet ou au mieux intrigué. Si cette idée a pu enlever de la niaiserie à un propos souvent fort politiquement correct, elle a également permis d’aborder les dessous de la télévision et de ses rapports à Hollywood. Une bonne partie du film reste convenue et sans grande surprise (les préparatifs de l’histoire d’amour). Puis, une fois le tournage de la série commencé, le film décolle un peu, surtout grâce à l’excellent duo sous exploité de Michael Caine & Shirley Mac Laine. Autre lot de consolation : le film fera enfin connaître en France le potentiel comique de Will Ferrell.
Olivier Bachelard

5e // ULTRAVIOLET (2006)

Ultramauvais ! Que peut-on dire d’un truc pareil ? Déjà que ça n’a rien à voir avec un « film ». Plutôt une sorte de longue publicité pour un déodorant Rexona, où une Milla Jovovich sans aucun charisme (et à qui il n’arrive strictement rien pendant tout le film !) dézingue non-stop des types dans des scènes d’action sans saveur, tout en roulant des fesses et des mécaniques dans sa combinaison en cuir, le tout dans des décors artificiels avec des effets spéciaux indignes d’une cinématique Playstation. Le responsable de cette horreur étant le réalisateur de l’involontairement drôle "Equilibrium", on s’étonne à peine.
Guillaume Gas

6e // BELPHÉGOR (2001)

Naufrage rime avec sarcophage ! De la sublime série "Belphégor, ou le Fantôme du Louvre", qui fit les beaux jours de la Une dans les années 60, il y avait mieux à attendre que ce terrifiant (mais pas dans le bon sens du terme) navet tout juste bon à mettre en avant les beaux yeux du tandem Sophie Marceau-Frédéric Diefenthal. Car malgré la très belle musique de Bruno Coulais, malgré l’abattage d’un Michel Serrault qui s’amuse et malgré la présence de la mythique Julie Christie (oui, celle du "Docteur Jivago" !), rien n’est à sauver de ce ratage intégral, dont on retiendra, pour la vanne, des effets très spéciaux et une scène de sexe aussi foireuse qu’hilarante. Dommage, pour ce qui reste un vrai morceau de patrimoine fantastique national.
F.W.

7e // BEAN (1997)

Beaucoup moins drôle… Personnage-culte de la télévision anglaise créé en 1990 par l’acteur Rowan Atkinson, Mr. Bean aura fait rire quantité de téléspectateurs, par son mélange de burlesque purement british et de candeur « Tati-esque » virant parfois à la méchanceté pure et dure. En essayant de porter sur grand écran ce qui faisait le charme du personnage, Atkinson tente de raconter une histoire (co-écrite avec Richard Curtis, futur réalisateur de "Love Actually") et se plante dans les grandes largeurs. Se contentant de refaire, en moins drôles, les gags les plus connus de la série, "Bean" – le film – ne vaut que pour la persévérance de son acteur, de tous les plans, ou presque. Ouais, on est d’accord, ça fait peu…
F.W.

8e // LES BOLOSS (2011)

Les sous-doués en vacances ! Tout comme "Sex and the City", la version cinéma des "Boloss" est interprétée par les mêmes acteurs que la série originale "The Inbetweeners". Cette dernière raconte les déboires de quatre lycéens mal dans leur peau qui, comme tout bon ado mâle qui se respecte, n’aspire qu’à une chose, « se faire » une fille ! Issu d’un format court (20 minutes), les pérégrinations existentielles de nos quatre losers boutonneux ont du mal à tenir la longueur pendant un film entier. Sorti de son contexte scolaire et familial (le film relate leurs vacances en Crête), le quatuor perd tout de son trash corrosif purement britannique pour sombrer dans une succession de gags « pipi-caca » franchement douteux et totalement dépourvus de second degré. Affligeant !
G.B.

9e // WILD WILD WEST (1999)

Humour ravagé, série dénaturée… Jim West et Artemus Gordon ont ravi bien des générations dans leur Ouest très très sauvage ! Entre humour, action et séduction "Les Mystères de l'Ouest" ont fait les beaux jours du petit écran (entre 1965 et 1969 aux Etats-Unis et à partir de 1967 en France).
L’adaptation cinématographique restera dans les mémoires comme une des pires faite à une série télévisée aussi adulée. L’histoire avance sans panache, les gags tombent à plat, tandis que les acteurs surjouent leur rôle. On assiste à un fourre-tout qui dénature totalement la série d’origine dont on se demande vraiment ce qu’ils en ont compris… Les Razzie Awards 2000 s’en sont d’ailleurs donnés à cœur joie : pire film, pire couple à l'écran, pire réalisateur, pire scénario et pire chanson originale pour le long métrage de Barry Sonnenfeld.
Mathieu Payan

10e // DENIS LA MALICE (1993)

Monsieeeeeuur Martiiiiin ! Lorsque vous étiez enfant, vous aviez pris du plaisir à regarder le dessin animé du même nom, où un blondinet de huit piges rendait la vie infernale à son vieux voisin ? Dans ce cas, visionner l’adaptation cinéma sera une terrible perte de temps : pas de gags drôles, pas d’idées amusantes, pas de scénario digne de ce nom, pas d’évolution dramatique, juste un Walter Matthau bougon et bourru qui se mange les dommages collatéraux des gaffes du petit Denis. Ajoutez à cela un Christopher Lloyd venu payer ses biscottes en jouant un méchant clochard sans intérêt, la présence d’un certain Nick Castle à la réalisation (un tâcheron qui n’est autre que l’acteur ayant joué Michael Myers dans "Halloween" !), et vous aurez une idée du navet que représente ce film.
G.G.

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