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EQUILIBRIUM

Un film de Kurt Wimmer

Un thriller futuriste qui emprunte avec brio quelques références devenues classiques

Les habitants de Libria, sorte de forteresse ceinturée par ce qu'on appelle les Enfers, qui ne sont autre que les ruines de la troisième guerre mondiale, n'éprouvent plus aucune émotion. Celles-ci sont contrôlées par le Prozium qu'ils s'injectent chaque jour. Et les quelques rebelles sont repérés et éliminés par les forces de l'ordre, avec à leur tête les ecclésiastes. John Preston (Christian Bale) est l'un d'eux. Et il va découvrir que son collègue (Sean Bean) a cessé depuis longtemps de prendre ses doses…

Le monde d'Equilibrium a de quoi être inquiétant, et même si le réalisateur prétend avoir eu l'idée de la privation d'émotion en s'inspirant de sa propre vie (il s'interdisait d'aimer la peinture, jusqu'à ce qu'il se marie), il avoue quand même avoir eu certaines inspirations. Le 1984 de Georges Orwell paraît la plus évidente. Dans ce monde, il y a un " père " qui gère et surveille l'ensemble des vivants, leur inculquant les bonnes pensées à avoir. On pense également à Minority Report et dons à Philip K Dick, pour l'existence des supers-agents, capables de repérer les fraudeurs à des kilomètres, et pour la transgression ultime.

Les décors, en image de synthèse tout autant que réels, sont assez époustouflants, à la fois gigantesques et inquiétants. L'esthétique du film, sombre et quasi monochrome s'avère également réussie et efficace. On regrettera juste une certaine lourdeur dans le traitement des scènes tendres ou mélodramatiques. Heureusement, certains personnages secondaires, tel le fils du sentinelle, s'avèrent suffisamment crédibles et angoissants, pour faire croire à la solitude du personnage et à sa nécessaire méfiance. Efficace.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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