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LES BOLOSS

Un film de Ben Palmer

Grasse comédie pour peaux grasses !

Will, Simon, Jay et Neil sont quatre copains de lycée. Adolescents et mal dans leur peaux, les garçons ont les hormones en feu et ne pensent qu’à une seule chose : le sexe ! Alors quand arrivent les vacances d’été, ils partent tous les quatre à Malia en Crête, paradis de la drague et des discothèques...

Boloss [bolos] n. m. : bouffon, loser. Telle est la définition de cette expression venue tout droit des «cités». C’est aussi le titre français qu’on trouvé les producteurs pour traduire le nom de la série anglaise «The Inbetweeners». Ainsi voici la version long métrage de cette série britannique qui raconte les turpitudes de quatre garçons dont le seul point commun est d’être la risée du Lycée. Will est le bon élève gaffeur, Simon met trop de gel pour avoir l’air cool, Jay est totalement obsédé, quant au gentil Neil c’est le simplet de service.

Alors autant le préciser tout de suite, «Les Boloss» est, comme son nom l’indique, une grosse bouffonnerie destinée uniquement à faire glousser une génération boutonneuse et muante, émoustillée à l'idée de connaître ses premiers émois sexuels une fois débarrassée de son appareil dentaire. Les gags volent bas, très bas, de façon linéaire entre la ceinture et le bas du caleçon. Bienvenue dans l’âge ingrat où l’on dessine une bite sur le dos de son copain badigeonné de crème solaire, histoire que sa peau nordique révèle un coup de soleil du meilleur goût. Un âge où l’on vomit violemment aux endroits les plus dégradants et où on défèque dans les bidets (images à l’appui).

Malheureusement le trash non politiquement correct de cette comédie ne fait pas mouche. On est bien loin du ton délicieusement cynique d’«American Pie» ou de la peinture caustique et terriblement attachante des «Beaux gosses». Dans «les Boloss» les auteurs ont sorti la grosse artillerie, quitte à être aussi méchants que les ados entre eux. Sans réel second degré, le film enchaîne des gags plus que douteux sur les grosses, les vielles, les homos… même les «nains» en prennent pour leur grade. Heureusement, qu’un «Happy End» sirupeux et tellement prévisible, remet un peu de morale dans ce cocktail nauséabond.

La série d’origine ne représente pas forcément le meilleur de l’excellence britannique, mais elle a le mérite d’être atrocement efficace dans son format court. De plus, contrairement au film, elle met en scène les familles des garçons. Caricaturales à souhait, elles sont le plus gros fardeaux de cette bande de losers post-pubères. Malheureusement «The Inbetweeners» ont tout perdu en pénétrant les salles obscures. Calqué sur un scénario digne des plus gros nanars des années 70, le film s’embourbe dans une succession de gags digne des «Sous-doués en vacances». «Les Boloss» vient donc compléter la longue liste des bonnes séries qui une fois adaptées au cinéma se révèlent franchement médiocres.

Gaëlle BouchéEnvoyer un message au rédacteur

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