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Un film de Joel Schumacher

Zombies

Des adolescents riches et désabusés, des fêtes sans joie, des parents absents, un peu de dope pour le grand frisson et parmi eux, White Mike, jeune dealer qui vient de quitter son école privée de l’Upper East Side à New York.. White Mike ne fume pas, ne boit pas, ne va pas dans les fêtes, sauf pour y vendre sa drogue…

Réalisateur franchement inégal, capable du pire ("Batman Forever", "8mm", "le Fantôme de l'opéra") comme du moins pire ("Chute libre", "Phone Game"), Joel Schumacher n'est pas le genre de cinéaste attendu sur un film comme celui-ci. Car celui qui s'était fait le porte-parole des adolescents des années 80 ("St Elmo's Fire", "Génération perdue") a bien du mal à nous intéresser au sort de ceux d'aujourd'hui.

Sa filmographie le montre, Schumacher n'est pas le réalisateur le plus subtil qui soit. Et c'est bien ce qui dérange le plus dans ce portrait glacial et vide d'une génération perdue (!) dans les paradis artificiels et l'absence de communication. Dirigeant maladroitement une poignée d'acteurs insipides (dont le définitivement mauvais Curtis '50 Cent' Jackson), Schumacher tente vainement de s'approprier le ton et les personnages des romans de Brett Easton Ellis, leur vacuité morale et sociale, mais échoue sur toute la ligne. Certes, d'un point de vue technique, le film est plutôt agréable à regarder, mais le scénario inconsistant, et une voix off désastreuse, suffisent à détourner le spectateur potentiel du véritable sujet du film. Bref, encore un film raté, inoffensif et incolore, pour un cinéaste qui n'en est pas à sa première boulette.

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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