MILO SUR MARS

Un film de Simon Wells

Ce qu'est une maman

Des extra-terrestres observent la Terre. Ils repèrent une mère, celle de Milo, qui sait se faire obéir, et la kidnappent. Assistant à l'événement, Milo réussit de justesse à se hisser dans le vaisseau qui emmène celle-ci sur Mars. Là-bas, il va tenter de sauver sa mère d'un étrange processus de vidage de mémoire...

Sortie Directe en DVD le 07 décembre 2011

En sortant de la projection de « Milo sur Mars », si vous n'avez toujours pas compris ce qu'est une maman, c'est que vous êtes sourd. Ou bien idiot. Car nombre de dialogues de cette production Disney vous le rabâchent, définissant la mère, son rôle et toutes ses belles qualités. Milo recherche donc sa mère sur Mars, et fait la rencontre d'étranges créatures. Pour mieux la retrouver, il lui faut d'abord la décrire. Il le fait lors de la première tentative de communication avec les indigènes d'en bas, ceux qui vivent en marge de la société martienne, indiquant que c'est celle qui lave le linge, fait le ménage, mais aussi vous prend dans ses bras. Puis, nous avons droit à une autre description longuette dans un couloir, concluant sur le fait qu'elle prend soin de vous. Vous l'aurez donc compris, le petit garçon va finalement regretter les paroles très dures qu'il a pu avoir envers elle.

Côté visuel, « Milo sur Mars », pourtant réalisé en motion capture, manque cruellement de fluidité des mouvements. Milo adopte un visage étrangement presque impassible, alors que ce n'est pas le cas de son ami Gribble qui l'a recueilli, autre enfant arrivé là il y a des années, et devenu grand. Face à eux, le design des martiens est d'une rare laideur, qu'il s'agisse des femmes guerrières, au visage d'insecte et pattes façon cheval, ou des aliens des bas-fonds, coiffés façon rastas et habillés de guenilles colorées qui brouillent les contours mêmes de leurs silhouettes. Dans la longue scène pas drôle où on les découvre, ils se contentent de bouger comme des singes, seulement capables d'imiter grossièrement les gesticulations de Milo. Le vice est même poussé jusqu'à donner au premier personnage à avoir un contact parlé, un accent et une attitude de « mec de banlieue ». Bref, Simon West (« Fievel et le nouveau monde », « Le principe d'Égypte ») n'est pas encore ressorti de l'ornière, avec ce film qui sort en France directement en DVD.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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