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X-MEN: DARK PHOENIX

Un film de Simon Kinberg

Un vraie déception, malgré un réel morceau de bravoure

Alors qu’elle était enfant, Jean Grey a provoqué accidentellement la mort de sa mère. Recueilli par le Professeur Charles Xavier, elle a appris à contrôler son pouvoir et à calmer ses émotions…

X Men : Dark Phoenix film image

Ce nouvel opus de la saga X-Men était sensé donner enfin une réelle épaisseur au personnage de Jean Grey, créature dangereuse autant pour elle que pour les autres, et donc d'une puissance inouïe. Il n'en sera finalement rien. Malgré une scène d'introduction choc, donnant la mesure du pouvoir de la jeune fille et de ses difficultés à le contrôler, le métrage, pourtant mis en scène par Simon Kinberg, qui succède à Bryan Singer (et qui était soit scénariste, soit producteur sur "X-Men: L'affrontement final", "X-Men: Le commencement", "X-Men: Days of Future Past", "X-Men: Apocalypse" mais aussi les deux épisodes de "Deadpool") ne parvient à donner la mesure des tourments d'un personnage qui développe sentiment de culpabilité comme peur d'elle même.

Mettant progressivement à ses trousses à la fois les autorités et les deux camps des "X-Men", mais aussi d'étranges créatures venues d'un autre monde, le personnage aligne les carnages et les combats pour sa survie, dans une linéarité ennuyeuse que seuls viennent perturber quelques flashs-back sur les rares parties de son enfance introduisant le métrage. De plus, Sophie Turner, découverte en Sansa Stark dans la série "Game of Thrones", avec sa quasi unique expression faciale est loin de rendre hommage à la complexité du personnage, contrairement à ce qu'avait pu incarner Famke Janssen dans le même rôle, au sein de la première trilogie.

Reste alors tout de même une scène particulière, l’attaque d'un convoi, dont la virtuosité de l'exploitation des intérieurs, la fluidité des passages extérieur-intérieur, la multitude de personnages intervenant, les cascades en chaîne et l'efficacité des effets spéciaux laissent cloué au siège. D'une durée d'une bonne vingtaine de minute, elle vaut à elle seule le déplacement, et donne toute la mesure de qu'aurait pu être le film, dans lequel vous pourrez aussi voir Jessica Chastain à son meilleur, dans un troublant rôle de méchante.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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