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N'AVOUE JAMAIS

Un film de Ivan Calbérac

Avec l'âge, l'amour ne s'étiole pas forcément

François Marsault, ancien général, marié avec Annie depuis 50 ans, découvre par hasard une pile de lettres d’amour datant d’il y a une quarantaine d’années, qui sont adressées à elle. Celle-ci, un peu gênée, ne se démonte cependant pas, et lui dit qu’il y’a prescription, l’interrogeant à son tour sur ses supposées maîtresses. Mais François veut avoir une explication avec l’ancien amant, et décide de partir à Nice lui casser la gueule. Annie embarque avec lui, histoire d’arriver à bon port…

Ivan Calberac, réalisateur de "Irène", "La Dégustation", ou encore "Venise n’est pas en Italie", nous revient avec une comédie de mœurs, évoquant l’adultère, et mettant face a face les points de vue d’un ancien militaire des plus rigides et de sa femme, plus lucide. Reformant devant sa caméra un couple de rêve de cinéma, auquel il est donc facile de s’identifier, il réunit ceux qui ont déjà joué ensemble à 12 reprises, pour la 13e fois à l’écran, André Dussollier et Sabine Azema, qui ont déjà été en couple pour Alain Resnais ou pour les deux volets de "Tanguy". Et il faut bien avouer que voir Dussollier se heurter à différents obstacles et évoluer progressivement malgré lui vers une époque dans laquelle il ne cadre guère, est un vrai plaisir.

Sans doute trop décidé à régler ses comptes, son personnage fonctionne grâce au décalage créé avec ceux qui l’entourent, qu’il s’agisse de deux de ses enfants (le troisième est lui-même militaire et père de bientôt 5 filles, malgré son désir d'avoir un fils) ou de son ancien collègue, plus jeune, qu’il découvre être en couple libre. Si le personnage de Thierry Lhermitte (l’amant) nous laisse un peu sur notre faim, on s’amusera du caractère adolescent du mari, des plans de coupe avec un chien comme observant le Ping-Pong verbal puéril entre mari et femme, tout comme de petits détails tels que l’ironique lecture de Madame Bovary par la femme, ou la diffusion de certaines chansons arrivant à point, par l’autoradio au début du voyage.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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