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LES FOLIES FERMIÈRES

Une comédie sympathique, pour un scénario qui en fait peut-être un peu trop

Endetté, David, agriculteur dans le Cantal, décide de se lancer dans un projet improbable : monter un cabaret en pleine campagne, à la ferme. Pour cela, il souhaiterait engager Bonnie, une danseuse d’un club d’Aurillac, qui à peine arrivée sur place, ne croit guère au projet. Ce n’est pas plus le cas de la mère de David, ou de son grand père…

Les Folies fermières film movie

"Les folies fermières" est une comédie bon-enfant, réalisée par le décidément très prolifique Jean-Pierre Améris ("Les Émotifs anonymes", "C'est La Vie", et il y a moins d'un an "Profession du père"). Transposant ici l’« histoire vraie » de David Caumette, éleveur à Garrigues, petite commune du Tarn, qui décida de diversifier ce qui était la dernière exploitation du village en proposant les Folies Fermières, alliance de divertissement et de bonne bouffe faite des produits du terroir. Et c'est donc Alban Ivanov qui s'y colle, incarnant avec une certaine candeur et force persévérance ce monsieur, dont on ne peut être qu'admiratif.

Un rôle dans lequel il excelle donc, entre grain de folie, insistance parfois un peu lourdingue et une dose de naïveté et de tendresse plutôt bienvenues. Le reste du casting est également plutôt épatant, avec en tête Sabrina Ouazani (vue récemment dans "Kung-Fu Zohra"), plus pêchue que jamais, en danseuse indépendante et ambitieuse, qui finira par voir ici la chance qu'elle n'a jamais eue, Michèle Bernier, qui joue avec délicatesse les mères compréhensives, et Bérengère Krief, qui nous régale en coiffeuse du coin, ou ex qui pourrait bien retomber sous le charme de celui qu'elle a quitté par dépit. Le film nous donne aussi l'occasion de retrouver Guy Marchand, en grand père acariâtre, persuadé d'avoir raison dans sa vision passéiste d'une exploitation agricole.

Écrit à quatre plumes, le scénario utilise un fond social rural plutôt bien esquissé, relatant la détresse, la solitude et l’amour du métier chez les agriculteurs, tout en jouant sur la légèreté de la situation et surtout sur les contrastes entre un paysan un peu bourrin et une citadine attirée par les lumières de la scène, entre une ferme en voie de décrépitude et une ville de New York qui appelle, entre un amateurisme global un peu effrayant et une professionnelle pleine d’ambitions artistiques. La petite troupe, au début amusante car improbable (un imitateur de vaches et de poules, Gabor un hypnotiseur de 79 ans reclus dans son manoir, deux danseuses dont l'une se verrait bien plutôt magicienne, et un sosie de Dalida), aurait pu cependant avoir plus d’importance dans la seconde partie du film, laissant peut-être un peu trop de champ au triangle amoureux. A force de pencher vers le feel-good movie et de chercher le rebondissement, le scénario en fera même peut-être un peu trop, laissant notamment pantois sur les conséquences de l'acte soudain du grand père, étant donnée la situation de l'étable, explicitée au milieu du film. Mais on ne boudera tout de même pas notre plaisir face à une comédie, grand public, à la fois positive et au casting équilibré.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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COMMENTAIRES

Flofabach

lundi 4 juillet - 10h03

J'ai adoré, drôle, bienveillant, inventif et touchant, dur et gai , triste et joyeux. A voir et revoir

lundi 6 juin - 2h09

pas Claude brasseur mais Guy marchand

lundi 6 juin - 2h08

Seraphine

lundi 6 juin - 2h07

Erreur : pas de claude Brasseur ds le film. Guy Marchand incarne le grand-père

MICHELE BERNIER excellente...les autres peu convaincant. Des lourdeurs...on ne rit pas vraiment

lundi 6 juin - 2h07

Claude Brasseur, n'est plus de ce monde ! C'est Guy Marchand comme sur la superbe photo de Caroline Bottaro.

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