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LES AMANDIERS

Au bon souvenir de la jeunesse

À la fin des années 80, Stella réussit le prestigieux concours de l’école créée par Patrice Chéreau et Pierre Romans au théâtre des Amandiers. Là-bas, elle rencontre des amis, l’amour, la passion du jeu. Si tout semble radieux, le drame n’est jamais loin…

Les amandiers film movie

Comme souvent dans les films de Valeria Bruni Tedeschi, le cinéma est avant tout un moyen pour l’actrice-réalisatrice de se raconter, ou plus précisément de proposer des variations autour de certains moments clés de son existence. Elle, qui a été élève de Patrice Chéreau, nous plonge ainsi à la fin des années 80, au cœur de la vie d’une bande d’apprentis comédiens, pensionnaires de l’école du Théâtre des Amandiers, créée par Pierre Romans et l’illustre metteur en scène de "La Reine Margot" avec Isabelle Adjani. En suivant le parcours de Stella, Étienne, Adèle et les autres, elle saisit une fougue, une envie viscérale de jouer, de plaire, de vivre.

Si cette ode brûlante au besoin de fouler les planches s’avère relativement anecdotique, elle dégage indéniablement une certaine élégance, avec son charme suranné et l’énergie débordante de ses protagonistes. Tout semble surjoué, démesuré, comme si chaque instant pouvait être le dernier. N’est-ce pas là le meilleur le moyen de saisir la vitalité d’une jeunesse insouciante ? Car plus de désacraliser une figure sainte de la Culture, le métrage est avant tout un récit intimiste, l’histoire d’un amour fou. L’hommage à cette époque révolue et à cette relation si particulière qui unit les membres d’une troupe est alors relégué en filigrane, plantant le décor d’un mélodrame, celui des émois adolescents où monter sur l’estrade devient aussi bien un exutoire qu’une raison d’être. Une madeleine de Proust imparfaite mais à ne pas jeter !

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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