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CARS 3

Un film de Brian Fee

L'éternel message : ne jamais renoncer

Flash McQueen se prépare pour une nouvelle course face à son rival et gentil souffre-douleur Cal. Mais c’était sans compter sur l’arrivée de toute une génération de nouveaux bolides équipés des dernières nouveautés en matière de technologie. Refusant d’admettre qu’il est peut-être temps de raccrocher, Flash est victime d’un accident. En convalescence, il retourne à Thomasville, à la recherche de Smokey, son vieil entraîneur…

La bonne surprise figure en première partie de "Cars 3" avec la présentation du court métrage "LOU (Lost and Found)", une très jolie histoire en forme de leçon pour un gamin teigneux et racketteur, qui se retrouve à affronter une créature faite de bric et de broc (des yeux en balles de base-ball, une bouche en sweater, des sourcils en chaussettes...). Issue d'une boîte d'objets trouvés, elle l'obligera à rendre à chacun des élèves ses affaires. De l'invention visuelle à une véritable émotion, il s'agit d'une nouvelle réussite pour les studios Pixar.

Le long métrage, quant à lui, troisième épisode de la déjà peu passionnante série "Cars", met en scène un Flash McQueen vieillissant, devant faire face à toute une nouvelle génération de jeunes coureurs mettant à mal sa réputation. Si l'animation est toujours impeccable, l'accumulation des scènes d'action finit par épuiser et la mise en retrait des personnages comiques (tel Martin, l'ami fidèle) n'aide pas à contrebalancer cette sensation. Si l'arrivée d'une nouvelle venue, l'humble coach latino Cruz Ramirez, apporte une certaine émotion, notamment du fait que celle-ci aurait renoncé à ses rêves de compétition, on reste au final un peu sur sa faim, quant à l'approche pourtant bien engagée du moment où il est temps de se retirer (celui pour lequel « les jeunes te le feront savoir »).

Là où on espérait que s'esquisse une véritable nostalgie liée au renoncement, c'est plutôt la persévérance qui est à nouveau mise en avant, au détriment d'une réelle émotion et d'un message plus réaliste sur le fait de passer la main. Critiquant gentiment le marketing à outrance (voir les agissements du nouveau « sponsor » du héros), se moquant doucement des conseils absurdes de certains coachs, le film tourne à vide sans réellement se confronter aux enjeux de la passation de relai. Une vraie déception.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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